30 ans après le traité de paix, le spectre jihadiste au Mozambique
Entretien réalisé par Marine Henriot – Cité du Vatican
Au cœur de cette guerre civile qui a laissé le pays exsangue, deux ennemis historiques: le Front de libération du Mozambique surnommé le FRELIMO, de tendance communiste, et en face la Résistance nationale du Mozambique, la RENAMO, d’orientation anti-marxiste.
Le chercheur Eric-Morier Genoud, de l’université Queen’s à Belfast en Irlande du Nord, spécialiste du Mozambique, revient sur les rapports entre le FRELIMO et la RENAMO.
Depuis l’indépendance du pays en 1975, c’est le FRELIMO qui domine la vie politique, mais le pluralisme des partis qui a été finalement autorisé avec ce traité de paix signé en 1992, a apporté de la sérénité au pays.
Insurrection jihadiste
Au-delà des tensions liées au passé, une autre menace plane sur le Mozambique. Ce début octobre marque également les cinq ans de l’insurrection jihadiste dans le nord du pays. La province pauvre et à majorité musulmane de Cabo Delgado, frontalière avec la Tanzanie, est frappée depuis 2017 par des attaques de groupes armés affiliés au groupe État islamique.
Ces derniers mois, les violences ont connu une relative accalmie dans les deux districts sous protection des forces rwandaises. Mais des attaques sporadiques se poursuivent, notamment dans le sud de la province. Les organisations humanitaires restreignent encore leurs déplacements sur des routes peu sûres.
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