Rencontre de Sant’Egidio: avoir «le courage de parler de paix»
36 ans se sont écoulés depuis la prière pour la paix convoquée par Jean-Paul II à Assise. «La paix, avait déclaré le Pape polonais le 17 octobre 1986, est un chantier ouvert à tous» et constitue «une responsabilité universelle». En cette période marquée par de multiples conflits, dont celui en Ukraine, le chantier de la paix a besoin de tisseurs de dialogue. C’est partant de ce constat que la Communauté Sant’Egidio réunit pendant trois jours des représentants des grandes religions du monde, des personnalités du monde de la culture, de la société civile et de la politique.
Les présidents du Niger, de la France et de l’Italie ont notamment pris la parole lors de la séance inaugurale de cette rencontre interreligieuse. «Actuellement, nous ne parlons que de ‘’victoire’’, de ‘’défaite’', accepter que nous sommes tellement hors du temps et parler de paix est quelque chose de grand. Et c'est pourquoi je suis venu aujourd'hui», a notamment déclaré le président français, reçu le lendemain au Vatican.
Une rencontre interreligieuse en temps de guerre
Débutée le 24 février 2022, la guerre en Ukraine est très présente durant cette rencontre. «Elle marque fortement cette rencontre pour la paix, parce que pour la première fois depuis la Seconde guerre mondiale, la guerre est de nouveau en Europe, et c’est une grande blessure qui touche tous les participants qui viennent de toute l’Europe et du monde entier», témoigne à notre micro le vice-président de la communauté Sant’Egidio en France.
«Nous sentons vraiment que l’esprit d’Assise est tout sauf une routine, continue Vincent Picard, en réalité, il faut un vrai courage pour parler de paix en cette période, il faut un vrai courage pour chercher ensemble les visions de paix. Il faut avoir le courage de ne pas se résigner aux rapports de force et au seul dialogue des armes.»
À l’issue de cette rencontre, à 17h le mardi 25 octobre, le Saint-Père se déplacera jusqu’au Colisée pour un temps de prière œcuménique et une cérémonie interreligieuse, «pour prier pour la paix en Ukraine et dans le monde, avec les représentants des Églises et Communautés chrétiennes et des religions du monde», comme il l’a détaillé lors de l’angélus du dimanche 23 octobre.
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