Turquie: six morts dans un attentat à Istanbul, premières interpellations
Jean-Charles Putzolu, avec agences - Cité du Vatican
Une explosion dans une rue très fréquentée du centre d’Istanbul a fait au moins 6 morts et 81 blessés dimanche 13 novembre à 16h20 heure locale. Prenant peu après la parole en direct à la télévision, le président Recep Tayyip Erdogan a laissé supposer qu’il pourrait s’agir d’un attentat terroriste dans lequel une femme pourrait être impliquée, sans fournir d’autres informations. Dénonçant un «vil attentat», le chef de l’État a assuré que les responsables, qui auraient pris la fuite, seraient activement recherchés et punis.
Des images mises en ligne sur les réseaux sociaux montrent des ambulances, des camions de pompiers et des policiers aux abords de l'avenue Istiklal, une artère populaire bordée de boutiques et de restaurants qui mène à la place Taksim. Les images de l’explosion sont actuellement examinées par la police et le bureau du gouverneur qui privilégient la piste terroriste.
22 personnes arrêtées
Plus tard dans la nuit, le ministre de l'Intérieur turc a accusé le Parti des travailleurs du Kurdistan, le PKK, d’être à l’origine de l’attentat, et a annoncé l'arrestation de 22 suspects, dont un qui pourrait être celui qui a déposé la bombe. Suleyman Soylu n'a pas précisé si ce dernier suspect interpellé était ou non une femme comme l'avaient affirmé dimanche soir le président Erdogan.
Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par Ankara mais aussi par ses alliés occidentaux dont les Etats-Unis et l'Union européenne, est en lutte armée contre le gouvernement turc depuis le milieu des années 80. Il a été souvent été rendu responsable par le passé d'attentats sanglants sur le sol turc. En décembre 2016, un double attentat près du stade de Besiktas, à Istanbul avait fait 47 morts, dont 39 policiers, et 160 blessés. Il avait été revendiqué par les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), groupe radical kurde proche du PKK.
(dernière mise à jour: 14 novembre 2022 6h43)
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