Inde: les preuves contre le jésuite Stan Swamy étaient fausses
Un cabinet d'expertise numérique basé aux États-Unis a confirmé que l'accusation de sédition contre le défunt père jésuite Stan Swamy était fondée sur des preuves falsifiées.
Selon les résultats d'une enquête commandée par les avocats de la défense à la société Arsenal Consulting basée à Boston, le prêtre et militant social indien de 84 ans, décédé le 5 juillet 2021 en détention sous le coup d'une procédure judiciaire alors qu'il suivait un traitement à l'hôpital de la Sainte Famille de Bombay, a été piégé. Son ordinateur a été piraté, démontre le rapport d’Arsenal Conlsulting, par un hacker qui y a introduit des documents compromettants qui ont ensuite été utilisés comme autant de preuves pour l'inculpé.
L'arrestation en 2020
Le père Swamy avait été arrêté par la National Investigation Agency (NIA), l'agence fédérale antiterroriste indienne, le 8 octobre 2020 dans sa résidence de Ranchi, capitale de l'État du Jharkhand, avec 16 autres personnes, accusées d'avoir planifié et perpétré des violences dans la région de Bhima Koregaon, dans le Maharashtra, le 1er janvier 2018, au cours desquelles une personne a été tuée et de nombreuses autres blessées. Les 17 personnes arrêtées ont également été accusés de coopérer avec des rebelles maoïstes hors-la-loi et de conspirer contre l'État.
Le père Swamy avait toujours réfuté ces accusations. Cependant, ce prêtre à la santé fragile s'est vu refuser la libération sous caution à plusieurs reprises, malgré son âge, son mauvais état de santé et le fait qu'il ait contracté le COVID-19 en prison. Il a été admis à l'hôpital sur ordre de la Haute Cour de Bombay après que son état se soit détérioré et que tous les efforts pour obtenir une libération sous caution pour lui prodiguer les soins nécessaires aient échoué.
Les enquêteurs avaient alors affirmé qu'ils disposaient de preuves sérieuses contre lui. Les nouvelles découvertes indiquent que ces preuves étaient fausses et qu'il a été piégé.
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