2023, année charnière pour le Chili?
Entretien réalisé par Olivier Bonnel-Cité du Vatican
Le Chili sort d’une année particulièrement riche. 2022 aura vu l’installation au pouvoir d’un nouveau président au mois de mars, Gabriel Boric, 36 ans seulement, ancien syndicaliste étudiant, qui a succédé à Sebastian Pinera. C’est la première fois qu’un membre de la gauche radicale devient président depuis la réinstauration de la démocratie dans le pays en 1990. L’autre actualité est le référendum sur la révision de la constitution que le nouveau président a porté, avec la volonté de rompre avec le texte écrit par Augusto Pinochet.
Mais le projet de nouvelle constitution sera largement rejeté au mois de septembre.
En cette année 2023, la classe politique chilienne est appelée à dépasser ses traditionnelles querelles pour proposer un texte qui réponde au référendum de 2020: à la suite d’un mouvement de colère inédit dans le pays, les Chiliens demandaient l’abrogation de la loi fondamentale adoptée en 1980, en pleine dictature Pinochet. Un texte sur lequel s’appuyait le modèle neo libéral décrié par la population.
Souhaitant en effet en finir avec le néolibéralisme en cours depuis des années dans son pays, le jeune président chilien s’est néanmoins heurté à la réalité d’un pays qui reste réticents à certaines réformes. Retour sur les faits marquants au Chili ces derniers mois pour mieux éclairer les enjeux de 2023 avec Damien Larrouqué, Membre de l'Observatoire politique de l'Amérique latine et des Caraïbes à Sciences-Po Paris
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