Pour François, soigner sa relation à Dieu c'est promouvoir le bien commun

Xavier Sartre – Cité du Vatican

«La culture de notre époque est marquée par l’individualisme et l’étroitesse d’esprit» regrette le Pape François devant un groupe d’entrepreneurs mexicains venus de la capitale, Mexico. Face à cette domination du «moi», il oppose notre relation à Dieu qui élargit notre regard vers les gens dans le besoin et nous rend capable de mettre le bien commun au premier plan.

Cet égocentrisme apparait comme la source de nombreux maux que ce soit au niveau international, avec les guerres, ou au niveau des familles car «la dispute est au premier plan» constate le Saint-Père. Et «peu à peu, nous voyons les conséquences de nos consciences endormies par le confort, ce qui nous porte à perdre de vue ceux qui souffrent ou qui sont rejetés». «C'est une habitude qui peut nous rattraper inconsciemment. Soyez avertis!» s’exclame-t-il.

Abandonner la logique mondaine

Pour des entrepreneurs qui se disent catholiques, «pour être signe de la présence de Dieu dans le monde de l’économie et du travail, il faut prendre soin de sa relation au Seigneur» prévient François. Le capital qui compte, c’est le capital spirituel affirme-t-il. Il n’y a que comme cela que l’on place le bien commun avant toute chose. On abandonne ainsi «la logique mondaine du “moi”, du succès, de la domination, de l’argent, en excluant les autres» en faveur du «“nous” propre à la famille», explique François.

Nous sommes invités à contribuer à ce qu’il y ait plus «d’artisans de la paix» et de «culture de la rencontre» dans la société mais aussi au sein de l’Église pour que tout le monde, «sans exception», se sente bien reçu et aimé par le Seigneur.

Pour bien soigner sa relation à Dieu, il faut de bons prêtres, précise le Pape. «C’est un droit des fidèles d’avoir des prêtres bien formés et qui avec joie alimentent la communauté des croyants avec la Parole de Dieu et l’Eucharistie». C’est pourquoi le Saint-Père encourage son auditoire à prier pour les prêtres et à être proche d’eux.