Cette photo prise et distribuée le 8 mars 20223 par les médias du Vatican montre le Pape François bénissant Janada Marcus, une jeune Nigériane victime du groupe islamiste Boko Haram, lors de l'audience générale hebdomadaire du 8 mars 2023 sur la place Saint-Pierre au Vatican. Cette photo prise et distribuée le 8 mars 20223 par les médias du Vatican montre le Pape François bénissant Janada Marcus, une jeune Nigériane victime du groupe islamiste Boko Haram, lors de l'audience générale hebdomadaire du 8 mars 2023 sur la place Saint-Pierre au Vatican.  

L’Unicef alerte sur l’enlèvement des enfants au Nigeria

Après l’enlèvement il y a neuf ans, de 276 écolières à Chibok dans le nord-est du Nigeria par le groupe djihadiste Boko Haram, 96 jeunes filles selon l’Unicef sont toujours en captivité et des milliers d'autres enfants ont subi de graves violations de leurs droits.

«Les chiffres sont inquiétants, mais la réalité est dévastatrice. Neuf années se sont écoulées depuis le terrible enlèvement des filles de Chibok, et le cauchemar continue, avec des enfants toujours enlevés, recrutés de force, tués et blessés - leur avenir est arraché», a déploré Cristian Munduate, représentant de l'Unicef au Nigéria, soulignant que le Fonds des Nations Unies pour l'enfance ne peut fermer les yeux sur les souffrances des enfants du Nigéria. «Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour qu'ils grandissent en sécurité, qu'ils aient accès à l'éducation et qu'ils aient la possibilité de développer leur potentiel», a lancé Cristian Munduate

L’urgence d’agir

Au Nigeria, 80 enfants ont été enlevés par des militants dans la zone du gouvernement local de Tsafe, dans l'État de Zamfara, le 7 avril dernier. Cela renforce le besoin urgent d'agir pour protéger les enfants dans le pays, estime l’Unicef. Entre 2009 et 2022, quelque 2 295 enseignants ont été tués dans des attaques, plus de 19 000 ont été déplacés, et plus de 1 500 écoles ont été fermées en raison de l'insécurité. Dans ce pays de l’Afrique de l’ouest, au moins 910 écoles ont été détruites.

Une situation qui risque d'affecter des générations entières

Il y a eu depuis 2014, plus de 2 400 incidents, relève l’Unicef, des violations graves, impliquant plus de 6 800 enfants dans le nord-est. «Les violations les plus courantes sont le recrutement ou l'utilisation d'enfants par des groupes armés avec 700 incidents vérifiés, suivis par l'enlèvement d'enfants avec 693 incidents, les meurtres et mutilations avec 675 incidents. L'impact du conflit sur l'éducation est alarmant, avec des répercussions qui risquent d'affecter des générations entières», alerte le Fonds des Nations unies pour l'enfance.

L’Unicef Nigeria appelle à respecter le droit international humanitaire et les droits de l'homme et à protéger les droits et le bien-être des enfants. L’organisation s'engage à travailler avec le gouvernement et ses partenaires pour s'assurer que chaque enfant du Nigéria puisse jouir de ses droits et vivre dans une société pacifique et prospère.

 

 

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14 avril 2023, 18:14