Quatre ans après l'incendie, la flèche de Notre-Dame de Paris bientôt réinstallée
Le président français Emmanuel Macron a assuré que la reconstruction de Notre-Dame de Paris, ravagée par un incendie en 2019, serait achevée dans les délais, lors d'une troisième visite du chantier de la cathédrale ce vendredi 14 avril, veille du quatrième anniversaire de l’incendie.
L’État s’était donné cinq ans pour reconstruire ce joyau néogothique dont notamment la flèche, la totalité de la toiture couvrant la nef, le chœur et le transept, se sont effondrés le Lundi Saint 15 avril 2019 suscitant une émotion et une stupeur planétaire.
«Je crois pouvoir vous dire aujourd'hui qu'on va pouvoir y arriver», a déclaré le général Jean-Louis Georgelin, en charge de cette restauration. «Ca n'a jamais été facile mais nous avons triomphé de tous les obstacles», a-t-il complété.
La flèche bientôt de nouveau dans le ciel de Paris
L’installation de la flèche devrait commencer à la fin du mois d'avril, le tabouret la supportant ayant été reconstruit. La pose de ce socle de 80 tonnes sur la charpente sera achevée samedi 15 avril, quatre ans jour pour jour après l'incendie. La cathédrale pourra donc retrouver sa flèche, reconstruite à l'identique de la précédente -en chêne, pierre et plomb-, conçue par l'architecte du XIXe siècle Eugène Viollet-Le-Duc et culminant à 96 mètres de hauteur.
Les travaux du diocèse
Concernant le mobilier liturgique et la conception des chaises, les différents artistes ont été présélectionnés en tout début d’année, confie Mgr Olivier Ribadeau-Dumas, recteur de la cathédrale depuis sept mois, au journal du diocèse de Paris «Paris Notre-Dame» (PND). Pour le mobilier liturgique, les artistes doivent rendre leur projet le 23 mai. «De son côté, Mgr Laurent Ulrich a également reçu les artistes pour leur dire ce qu’il attendait, rappeler les dimensions liturgiques et fonctionnelles de chaque objet, appelé par ailleurs à s’intégrer dans une histoire qui a commencé il y a plus de 850 ans. Le 13 juillet, la Commission nationale du patrimoine et de l’architecture (CNPA) se réunira sur le projet proposé par le diocèse», poursuit Mgr Ribadeau-Dumas toujours à PND.
Ancien recteur des sanctuaires de Lourdes, il ajoute avoir été marqué par la dévotion populaire et le culte marial. «Je crois beaucoup qu’aujourd’hui, les signes sont nécessaires à la vie spirituelle; toucher la grotte, tenir un cierge, boire de l’eau, c’est important. À Notre-Dame, on pourra désormais toucher le reliquaire de la couronne d’épines, qui sera plus imposant et plus accessible que le précédent. Tout est fait pour que cette relique, signe de la Passion du Christ, devienne un lieu central de la cathédrale», note le recteur de la cathédrale dans cet entretien.
Avant l’incendie, la séculaire cathédrale attirait 12 millions de fidèles et visiteurs chaque année. Notre-Dame célèbre cette année les 860 ans de sa construction.
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