La désinformation, une menace de plus en plus grande pour le journalisme
Marine Henriot – Cité du Vatican
Dans le monde entier, des campagnes de désinformation ou de propagande sont désormais menées à grande échelle, par des responsables politiques ou des industries, s’alarme RSF.
Il s’agit en fait d’un système bien organisé: par exemple en Chine, en Russie ou au Mali, les politiques s’impliquent directement pour donner une informations qui est en fait fausse. Un comportement que l’on retrouve de plus en plus s’inquiète RSF, citant notamment la propagande du Kremlin sur la guerre en Ukraine.
Dans cette diffusion de fausses informations, les politiques peuvent compter sur l’industrie, comme la société israélienne Team Jorge, dont le travail est de diffuser des fausses informations (une vaste enquête du collectif Forbidden Stories dévoilait en février dernier son mode de fonctionnement), des entreprises engagées par des gouvernements ou des industriels.
RSF pointe également les «dirigeants de plateformes numériques qui se moquent de distribuer de la propagande ou de fausses informations», et dont «l'exemple-type» est «le propriétaire de Twitter, Elon Musk».
Autre phénomène dangereux pour la presse: l’intelligence artificielle, capable de créer des fausses photos et des faux contenus.
Globalement, les conditions d’exercices du journalisme sont mauvaises dans 7 pays sur 10, la région Maghreb – Moyen Orient reste la plus dangereuse pour les journalistes. Au classement, les baisses les plus importantes s'observent au Pérou (110e, -33 places), au Sénégal (104e, -31 places), en Haïti (99e, -29) ou en Tunisie (121e, -27).
A l'inverse, le Brésil (92e) remonte de 18 places après le départ de l'ancien président d'extrême droite Jair Bolsonaro, battu par Lula aux élections fin octobre.
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