Après les fusillades, la révolte des Serbes contre la violence dans les médias
Delphine Allaire - Cité du Vatican
La société serbe encore traumatisée par la double fusillade survenue au début du mois de mai et dans laquelle ont péri 18 personnes. La première avait eu lieu dans une école de Belgrade, la seconde dans un village près de la capitale.
Dans un télégramme envoyé le 5 mai, deux jours après le drame, à l'archevêque de la capitale serbe, Mgr Ladislav Német, le Pape François avait exprimé compassion et prière pour les victimes de «ces actes de violence insensés». Vendredi 18 mai au Palais apostolique, le Saint-Père recevait le nonce apostolique en Serbie, Mgr Santo Gangemi, pour une audience privée.
L'onde de choc a depuis fait descendre dans les rues des milliers de Serbes, peu habitués à ce genre d’événements, en dépit du haut taux de circulation des armes dans le pays, héritage des guerres balkaniques des années 1990. Ils manifestent depuis contre le gouvernement du président Vucic. La colère des Serbes est principalement tournée vers le degré de violences banalisées dans le débat public depuis plusieurs années, notamment via "des médias-poubelles" agressifs et nombreux en Serbie. Les conséquences sont dramatiques chez les jeunes. Conséquence indirecte des fusillades, la régulation des contenus violents dans les médias serbes fera d’ailleurs l’objet d’une session parlementaire extraordinaire ce vendredi 18 mai.
L'éclairage de Srdjan Cvijic, politologue au Belgrade Center for Security Policy.
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