Plastique, le mirage du recyclage
Entretien réalisé par Marine Henriot – Cité du Vatican
(Avec AFP)
La deuxième session de discussions visant à aboutir un traité international sur la pollution plastique s’est terminée vendredi 2 juin par l'adoption à l'unanimité d'une résolution prévoyant que cette première mouture soit rédigée d'ici le prochain sommet de négociations, fixé en novembre à Nairobi. Etape cruciale avant un texte définitif toujours espéré pour fin 2024.
Réunis à Paris pendant une semaine, les responsables politiques, ONG et négociateurs de 175 États ont cherché à faire avancer ce projet colossal mais indispensable pour arriver à une gestion mondiale de la pollution plastique.
Ces dernières décennies, ce matériel à base de pétrole est devenu omniprésent et la tendance ne fait que s’accélérer: le monde produit deux fois plus de déchets plastiques qu’il y a 20 ans. La production globale de plastique a connu une augmentation exponentielle depuis les années 1950. Elle a doublé entre 2000 et 2019, passant de 234 millions de tonnes à 460 millions en 2019. Elle devrait encore, a minima, tripler d’ici 2060, si aucun changement n’est opéré, rappelle la Fondation Tara Ocean.
Le plastique dans le réchauffement climatique
Selon la Fondation, observateur spécial aux Nations unies, «46% des déchets plastiques sont enfouis en décharge, 17% incinérés, 22% abandonnés en milieu naturel. 15% sont collectés en vue d’être recyclés, mais seuls 9% le seraient réellement.»
Le plastique joue aussi un rôle dans le réchauffement climatique: il représentait 3,4% des émissions mondiales en 2019, chiffre qui pourrait plus que doubler d'ici à 2060 selon l'OCDE.
Henri Bourgeois Costa est directeur des affaires publiques en charge des questions d’économie circulaire et pollution plastique de la Fondation Tara Ocean. Il revient d’abord sur l’ampleur, titanesque, de la pollution plastique:
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