Aux Etats-Unis, embouteillage de candidatures aux primaires du Parti Républicain
Entretien réalisé par Olivier Bonnel-Cité du Vatican
Ils sont plus d’une dizaine à s’être déjà déclarés: la course à la Maison Blanche attire la convoitise dans le camp du Parti Républicain pour l'élection présidentielle de novembre 2024. Dernier en date à annoncer sa candidature aux primaires mercredi 15 juin: Francis Suarez, le maire de Miami en Floride. Il est le troisième candidat de l’Etat du Sud des Etats-Unis à se déclarer après le gouverneur floridien Ron de Santis et… l’ancien président Donald Trump dont la résidence principale est située dans le Sunshine Sate.
Parmi les autres prétendant l’ancien vice-président de Trump pendant quatre ans, Mike Pence, Chris Schristie, l’ancien gouverneur du New Jersey ou encore Nikki Haley qui fût ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU en 2017 et 2018. Mais le parti Républicain reste bien dominé par la figure de l’ancien milliardaire qui ne fait pas mystère de prendre sa revanche contre Joe Biden, 80 ans, qui a lui-même annoncé qu’il briguerait un nouveau mandat.
Malgré les affaires, le trumpisme prépondérant
Fort d'une popularité jamais démentie auprès de partisans de plus en plus radicalisés, l'ancien chef de la Maison Blanche n'a pas hésité à redescendre dans l’arène, malgré ses ennuis judiciaires. Déjà inculpé inculpé au mois d'avril par la justice de l'Etat de New York pour plusieurs fraudes comptables en lien avec un paiement réalisé avant la présidentielle de 2016 pour faire taire une actrice de films X, qui dit avoir été sa maîtresse, Donald Trump est désormais visé par une plainte fédérale. Pas moins de 37 chefs d'accusation pèsent sur lui. Le milliardaire est notamment accusé d'avoir mis la sécurité des Etats-Unis en péril en conservant des documents confidentiels, dont des plans militaires ou des informations sur des armes nucléaires, dans des toilettes ou débarras de sa résidence de luxe de Mar-a-Lago, en Floride.
Donald Trump s'est défendu, dénonçant «une persécution politique digne des régimes fascistes ou communistes», se disant convaincu que «Joe Biden et sa bande de voyous marxistes essayent de détruire la démocratie américaine»
C'est dans ce panorama d'une Amérique plus polarisée que jamais que les appétits s’aiguisent au sein de la droite américaine, pour tenter de prendre l’ascendant sur celui qui a été président de 2016 à 2020. Les éclairages de l'historienne et politologue spécialiste des Etats-Unis Nicole Bacharan (dernière ouvrage paru: La plus résistante de toutes- Stock, 2023)
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici