Un nouveau pacte financier Nord-Sud discuté à Paris
Marine Henriot, avec agences – Cité du Vatican
Devant le président brésilien Lula, le premier ministre chinois Li Qiang ou le prince héritier d’Arabie Saoudite Mohammed ben Salmane, Mia Mottley, Première ministre de la Barbade et chef de file des pays du Sud dans la lutte contre les changements climatiques, a répété inlassablement la nécessité de transformer profondément le système financier. «Nous venons à Paris aujourd'hui avec le coeur lourd mais avec espoir», a-t-elle déclaré en ouverture d'un sommet dans la capitale française pour «un nouveau pacte financier mondial».
La dirigeante de cette île des Caraïbes s’est voulu optimiste à la tribune: «Il y a neuf mois, personne ne parlait de clauses de désastre naturel», pensées pour permettre à un pays touché par une catastrophe climatique de mettre sur pause le remboursement de sa dette, a-t-elle remarqué, aujourd’hui ce moratoire pourrait devenir une option. Une victoire pour les pays du Sud, qui subissent le plus le réchauffement climatique alors qu’ils en sont les moins responsables. Les pays riches sont également mis face à leur promesse de financer 100 milliards de dollars (91 milliards d'euros) par an pour aider les pays pauvres face au réchauffement. Une promesse censée être tenue cette année, avec trois années de retard qui ont profondément diminué la confiance entre le Nord et le Sud.
Des actions concrètes?
Mia Mottley a été très applaudie et félicitée par les responsables des 40 pays présents à Paris, mais pour celle qui est devenue l’avocate de la réforme de la finance internationale au profit de la justice climatique, derrière les accolades, il faut des actions: parmi les idées évoquées ces jours-ci à Paris, une taxe internationale sur les émissions de carbone du transport maritime, la restructuration de la dette des pays pauvres ou encore impliquer davantage le secteur bancaire..
Ce sommet ne va pas déboucher des décisions concrètes mais Emmanuel Macron, le président de la France, pays hôte, entend qu’il soit le premier pas vers la refonte du système économique mondial.
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