Une messe pour les victimes d’Annecy
Vatican News avec AFP
«Ce drame nous interroge sur la violence qui traverse notre société et nous engage à travailler toujours davantage, ensemble, pour la combattre»: dans un communiqué, l’évêque d’Annecy exprime «sa profonde tristesse» aux victimes, à leurs familles, «ainsi qu'à tous les Annéciens éprouvés par ce drame qui nous touche profondément».
Mgr Le Saux présidera une messe ce vendredi à 18h à leur intention, elle sera suivie d’un temps de prière.
En fin de matinée, un homme vêtu de noir avec un foulard bleu sur la tête a agressé au couteau des enfants et leurs accompagnants dans une aire de jeux du jardin de l’Europe, longeant le lac d’Annecy. Sur une vidéo de passant, on voit l’homme poignarder deux petits assis dans un landau. Une femme et un homme, présenté par les médias comme un pèlerin, ont tenté de repousser l’agresseur. Ce dernier, après avoir fui l’aire de jeux, a attaqué une personne âgée avant d’être interpellé par la police, qui lui a tiré dessus pour l’immobiliser.
Des enfants en urgence absolue
Ce jeudi soir, les quatre enfants blessés, dont un Britannique et un Néerlandais, sont hospitalisés à Grenoble et Genève. «Leur état de santé est extrêmement fragile, ils sont toujours en urgence absolue», a indiqué la procureure d'Annecy Line Bonnet-Mathis, en précisant que l'attaquant avait visé «les parties vitales». La personne âgée blessée par l’agresseur et par les tirs de police est également hospitalisée. L’autre adulte a été blessé plus légèrement.
L’agresseur, un Syrien de 31 ans, a vécu pendant dix ans en Suède, pays qui lui a accordé le statut de réfugié politique mais pas la nationalité suédoise, ce qui l’aurait poussé à quitter le pays il y a huit mois selon son ex-épouse. Il a alors rejoint la France où il se trouve de manière légale. Il n’a aucun domicile fixe et aurait vécu dans une église il y a quatre mois selon un témoignage.
L'auteur, un réfugié syrien
L’homme n’était «ni sous l'emprise de stupéfiant ni sous l'emprise d'alcool», a déclaré la procureure d’Annecy. «En l'état, précise-t-elle, on n'a pas d'éléments qui pourraient nous laisser entendre qu'il y a une motivation terroriste». Selon l’AFP, l’homme qui s’est présenté comme chrétien à la police, aurait dit «au nom de Jésus Christ» et montré la croix autour de son cou avant de commettre l’agression. «On essaie de comprendre son mobile», a ajouté la magistrate, ajoutant ne pas pouvoir exclure «à ce stade un acte insensé».
«La Nation est sous le choc», a écrit le président français sur son compte Twitter. Emmanuel Macron y dénonce une «attaque d'une lâcheté absolue». L’Italie et la Grande-Bretagne ont exprimé leur solidarité.
L'Œuvre d'Orient met en garde contre tout amalgame
Alors que cette affaire relance le débat sur l’immigration en France, l’Œuvre d’Orient, qui «condamne avec la plus grande fermeté les violences commises» et assure les familles de toute sa compassion, «souhaite par ailleurs que cet acte ignoble ne rejaillisse pas sur tous les réfugiés vivant en France».
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