Une Argentine déboussolée élit son président
Olivier Bonnel - Cité du Vatican
Les Argentins sont appelés aux urnes dimanche 22 octobre à l'occasion du premier tour de l'élection présidentielle. Un scrutin qui révèle déjà une suprise, la figure de Javier Milei, économiste et ancien chroniqueur télé de 52 ans, élu député il y a deux ans à Buenos Aires. Proche de l’extrême droite, connu pour ses outrances, il a promis de «dégager la caste politique voleuse» qui dirige le pays. Porté par sa verve populiste, il est le favori de cette élection.
À la surprise générale, Javier Milei est arrivé en tête des primaires au mois d’août dernier, et pourrait encore surprendre au premier tour de l’élection. Face à lui, les deux principaux candidats sont Patricia Bullrich, portée par la coalition de centre-droit et Sergio Massa, candidat gouvernemental et ministre de l’Économie sortant du gouvernement de gauche mené par le président Alberto Fernandez, en poste depuis 2019.
Un candidat qui inquiète
Depuis quinze ans l'Argentine est secouée par une crise économique dont elle peine à se défaire. La dette contractée auprès du Fonds Monétaire International (FMI) en 2018 est colossale et le pays peine à rembourser. Plafonnant à 138%, le taux d'inflation argentin est par ailleurs l'un des plus élevés de la planète. Javier Milei se définit comme "anarcho-capitaliste", très libéral sur les questions économiques. Il s'inscrit dans le courant libertarien, que l'on retrouve notamment aux Etats-Unis et parmi ses mesures choc prône notamment la suppression de la Banque centrale, la dollarisation de l'économie de son pays mais aussi la libéralisation du marché des armes ou de la vente d'organes.
Éclairage sur cette percée dans un pays en plein désarroi économique et social, avec David Copello, docteur en Sciences politiques et chercheur-associé au CREDA, le Centre de Recherche et de Documentation sur les Amériques à Paris
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici