Au Nigéria cinq étudiantes enlevées dans le nord-ouest du pays

Innocent Adovi - cité du Vatican avec Fides.

Dans la matinée du mercredi 04 octobre des hommes armés ont assailli le logement privé des étudiantes de l’université fédérale de la ville de Dutsin-Ma, dans l’État de Katsina, au nord-ouest du Nigeria.  Ils ont enlevé cinq jeunes filles. Trois proviennent de l’Etat de Kwara, une de Kano et la dernière du Niger.

La riposte des forces de sécurité

Selon Reuters, le porte-parole de la police de Katsina, Abubakar Sadiq, aurait déclaré dans un communiqué que la police a déjà «déployé tous ses moyens tactiques et opérationnels en vue de secourir les victimes saines et sauves» et un suspect serait même placé en garde à vue. C’est le deuxième cas d’enlèvements qu’enregistre le nord du Nigeria en moins d’un mois. Douze jours plus tôt, le 22 septembre, l’université publique de Gusau, dans l’État de Zamfara avait été durement frappée. Au moins vingt-quatre étudiantes y auraient été enlevées. A ce jour, les forces de sécurité ne seraient parvenues qu’à libérer seize d’entre elles.

Le problème de l’insécurité au Nigéria

Dans le nord-ouest du Nigéria, les enlèvements contre rançon sont devenus monnaie courante. Ils sont souvent orchestrés par des bandes armées qui séquestrent leurs victimes pour des fins financières. C’est un mal qui plonge ses profondes racines dans la pauvreté et le taux élevé du chômage. Il est également favorisé par la prolifération illégale d’armes à feu. D’autres régions du Nigéria sont également affectées par la question de l’insécurité. Le nord-est est en proie aux attaques meurtrières répétées des combattants islamistes. Au sud-est, les forces de l’ordre sont parfois elles-mêmes la cible de gangs et de mouvements séparatistes qui n’hésitent pas à s’attaquer aux édifices publics. Des affrontements entre agriculteurs et éleveurs éclatent aussi des fois.