Le rôle des médias dans la décolonisation des anciennes colonies portugaises en Afrique

Dulce Araújo - Vatican News

Revenir sur les 50 ans d'indépendance des anciennes colonies portugaises en Afrique à travers les médias. C'est l'objet de l'initiative lancée dimanche 10 décembre à Rome sous le titre «Les anciennes colonies portugaises: médias et décolonisation». L'évènement, qui se poursuit jusqu'au 14, s'articule autour d'un vaste programme en deux parties: une revue de films du 10 au 12, et un colloque international du 12 au 14. La Fondation des archives audiovisuelles du mouvement démocratique des travailleurs et la fondation Gramsci sont à la tête de l'organisation. Y prennent également part la Cinémathèque nationale, l'université La Sapienza, l’université de Roma Tre, la Maison du cinéma et la Rai Tech, entre autres.

Le cinéma au cœur de l’attention

Les organisateurs entendent par-dessus tout mettre en lumière le rôle du cinéma, de la télévision et de la photographie dans la décolonisation et la construction des pays. La part de lion revient aux cinéastes qui ont su raconter les guerres d'indépendance et les années qui ont suivi. Ils ont principalement pour noms Sana Na N'Hada et Flora Gomes, Jordá Joaquìn, Gabriele Ragonesi. Outre les films, dont beaucoup seront projetés à la Casa do Cinema en entrée libre, des conférences présenteront également des extraits de films et des entretiens avec Amílcar Cabral, Marcelino dos Santos.

Des assises aux couleurs internationales

Une particularité de cet évènement est qu’elle laisse place à beaucoup de nationalités. Plusieurs universitaires d’Italie et d'autres pays comme le Portugal, le Canada, l'Allemagne ont été invités à ce grand rendez-vous. Les différents panels ont porté sur un large éventail de thèmes.  Des séminaires d'étude pour les jeunes étudiants universitaires ont été également prévus.

L'indépendance des colonies portugaises est intervenue à la fin du long processus. Les derniers pays du continent à se libérer du colonialisme européen ont été l'Angola, le Cap-Vert, la Guinée-Bissau et le Mozambique entre 1973 et 1975, après des années de guerre contre le Portugal. Plusieurs vies ont été sacrifiées comme celle du plus important dirigeant anticolonialiste, Amílcar Cabral, assassiné en janvier 1973.