Crise en mer Rouge, qui contrôle la région ?
Entretien réalisé par Marine Henriot – Cité du Vatican
Près de 13% du commerce maritime mondial passe par la mer Rouge, également 4,5 millions de barils de pétrole par jour. Mais depuis le début de la guerre Israël-Hamas le 7 octobre, les rebelles yéménites Houthis multiplient les attaques sur les navires occidentaux, principalement américains et britanniques, en soutien disent-ils à la cause palestinienne.
Conséquence: certains navires commerciaux font le choix de prendre la route alternative par le Cap de Bonne-Espérance au sud de l’Afrique. Un chemin qui rajoute une dizaine de jours et des coûts. Déjà dans certaines usines comme Tesla en Allemagne, des produits viennent à manquer.
Une coalition internationale contre les Houthis
Afin de défendre leurs navires commerciaux, Américains et Britanniques, soutenus par un petit groupe de pays, ont pour la première fois frappé les Houthis au Yémen le 12 janvier, visant des radars et des infrastructures de missiles et de drones, soit plus d'une trentaine de sites au total. Depuis lors, les Etats-Unis ont mené une série d'autres frappes visant plus particulièrement des lanceurs de missiles.
Une coalition dont l’efficacité pour ramener le calme en mer Rouge n’est pas garanti selon Jamal Machrouh, professeur universitaire de géopolitique, senior fellow au Policy Center for the New South à Rabat au Maroc: «N'oublions pas que les Houthis ont mené une guerre contre une coalition menée par l'Arabie saoudite pendant des années et ils ont survécu à cette guerre.» Dans cette guerre asymétrique, les tirs de la coalition sur les positions Houthis «auront peut-être un impact conjoncturellement, mais dans la durée, la solution ne serait pas dans une perspective purement militaire», précise Jamal Machrouh.
Que représente la mer Rouge dans le commerce mairitime mondial et qui à la main dans la région? Analyse de Jamal Machrouh, professeur universitaire de géopolitique, senior fellow au Policy Center for the New South à Rabat au Maroc.
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