Cameroun: des vents violents créent d’énormes dégâts à Edéa

Paule Valérie Mendogo - Edéa

Plusieurs régions du Cameroun font face à des puissantes tempêtes accompagnées de précipitations depuis fin mars. La Direction générale de l’Observatoire national sur les changements climatiques a rendu publiques des prévisions et alertes climatiques du 1er au 10 avril 2024, élaborées à partir des données spatiales collectées auprès des grands centres internationaux œuvrant au quotidien dans le domaine de la prévision météorologique. Selon ces prévisions, la région du Littoral connaîtra des températures maximales supérieures à la moyenne historique enregistrée en cette période de 1979 à 2022. Par ailleurs, une situation de canicule est signalée dans les localités des régions du Nord et de l’Extrême-Nord en raison des températures maximales qui seront comprises entre 35 et 45°C. En outre, des quantités de précipitations supérieures à celles enregistrées durant la dernière décade dans le Grand Sud Cameroun, des pluies comprises entre 20 et 50mm, risquent de causer des dégâts matériels importants pour les ménages.

D’importants dégâts au petit séminaire d’Edéa

Comme plusieurs maisons, le bâtiment culturel Saint-Tarcisius du Petit séminaire d’Edéa a également perdu sa toiture. Le Recteur de la Cathédrale du Sacré-Cœur de Mbanda, Mgr Pole François, a entrepris de sensibiliser les fidèles après que ce bâtiment a cédé aux pluies diluviennes qui se sont abattues sur la ville le 1er avril 2024.

Les dégâts causés au bâtiment culturel Saint-Tarcisius du Petit séminaire d’Edéa, après le passage des vents violents, accompagnés par de précipitations, dans plusieurs régions du Cameroun, le 1er avril 2024.

Prévenir l’irréparable

Pour Mgr Pole François, une solution de grande envergure s’impose pour résoudre le problème et prévenir l’avenir. Il regrette que «tous les arbres importants capables de protéger nos bâtiments et notre écosystème aient été détruits par l’homme et par les feux de brousse». Il appelle à réparer les préjudices causés à la nature. Il invite aussi à planter des arbres et exhorte le Gouvernement camerounais à limiter l’exploitation sauvage et abusive du bois. «Par jour, dans notre ville d’Edéa, nous comptons des centaines de camions de bois en direction des ports de Douala et de Kribi. Si on ne fait pas attention, bientôt dans notre pays et dans notre ville d’Edéa, les gens commenceront à mourir de chaleur. Je pense qu’il est temps de réfléchir et de trouver des solutions». «Ce n’est pas quand les gens vont commencer à mourir qu’on pensera à trouver des solutions. Il est temps de commencer à le faire aujourd’hui, afin de prévenir l’irréparable», insiste le prêtre camerounais.