Recherche

Avec plus de 100 000 "sampietrini" (pavés), une promenade historique renaît entre le Circus Maximus et l'Aventin. «Rome sera plus belle pour le Jubilé» affirmait le maire de la ville, le 5 avril dernier. Avec plus de 100 000 "sampietrini" (pavés), une promenade historique renaît entre le Circus Maximus et l'Aventin. «Rome sera plus belle pour le Jubilé» affirmait le maire de la ville, le 5 avril dernier.  (ANSA)

La ville de Rome se veut prête pour le Jubilé 2025

Le Pape François souhaite ouvrir l'Année sainte 2025, le 24 décembre prochain. Dans cette optique, la ville de Rome a lancé de grands chantiers qui semblent respecter les délais, et investi dans de nombreuses mesures qu’elle espère durables. La ville éternelle se sent prête pour accueillir les quelques 50 millions de personnes attendues, a affirmé ce mardi soir le conseiller municipal en charge du tourisme, Mariano Angelucci, à la presse.

Gudrun Sailer - Cité du Vatican

La municipalité de Rome s'attend à accueillir deux fois plus de visiteurs que lors de la dernière Année sainte régulière, soit 50 millions de personnes, touristes compris. Les grands événements du Jubile 2025 se concentreront sur cinq sites, trois en centre-ville: la place Saint-Pierre, la cathédrale Saint Jean du Latran, le Cirque Maxime; et deux en dehors de Rome: le parc de Centocelle et celui de Tor Vergata, tous deux situés à la périphérie sud-est.

Au sein de la municipalité, on ne croit pas que la métropole, en proie à d'énormes problèmes de circulation, puisse être submergée par le transport d'autant de visiteurs. «Nous avons un plan d'accueil et de travail complet pour garantir que tout se passe bien», explique Mariano Angelucci, responsable du tourisme et des grands événements au sein de la municipalité.

Les pèlerins se déplacent souvent à pied. La ville investit néanmoins massivement dans les transports publics. «Nous avons renouvelé l'ensemble du parc de métros des lignes A et B et nous travaillons à la rénovation de toutes les stations», explique le conseiller municipal. «Cela permettra aux lignes de métro A et B de retrouver des horaires optimaux à temps pour l'ouverture de l'Année sainte, ce qui permettra d'accueillir un plus grand nombre de pèlerins et de touristes dans notre ville».

La station de métro Colisée ouverte pendant le Jubilé

Rome ne compte actuellement que deux lignes de métro, A et B, qui se croisent à la gare centrale de Termini, la troisième -le métro C- est encore en construction, et surtout, il n’y a pas d’arrêts dans le centre. Selon Mariano Angelucci, la station de métro du Colisée, particulièrement importante pour les touristes, ouvrira «d’ici la mi-2025». En outre, la ville a acheté 500 nouveaux bus de ligne et souhaite mettre en place quatre nouvelles lignes de tramway. Elles pourraient ne pas encore être en fonction lors de l'Année sainte. «Nous avons élaboré un plan de circulation pour les dix prochaines années», a indiqué le conseiller municipal.

Travaux en bas du Château Saint-Ange, au bout de la via della Conciliazione.
Travaux en bas du Château Saint-Ange, au bout de la via della Conciliazione.

De manière générale, lors de la planification des mesures infrastructurelles pour l'Année Sainte, la ville de Rome se concentre sur la durabilité. «Nous avons décidé d'aborder le projet du Jubilé exactement de cette manière: avec cinq à six grands projets, mais surtout avec de nombreuses petites interventions dans la ville qui amélioreront la qualité de vie aussi à l'avenir. Nous intervenons sur les routes, les trottoirs, les parcs, les zones urbaines et les rues scolaires. Nous voulons avoir une ville meilleure pour les habitants de Rome après l’Année sainte. »

En ce qui concerne les grands chantiers, tout se déroule comme prévu, dans les délais, assure Mariano Angelucci. Cela rassure surtout les automobilistes romains qui, avec la fermeture de la place de Venise, -un chantier de huit ans au cœur de la ville- pour les travaux de la ligne C du métro , ont de toutes les façons la vie dure.

“"Nous voulons une meilleure ville pour les habitants de Rome après la fin de l'année sainte".”

L'éternel problème des déchets

Rome veut également devenir plus propre pour l'Année sainte et après. En effet, outre les embouteillages, le ramassage des poubelles est un défi, comme le savent les Romains et même les visiteurs. Au cours des deux années qui ont suivi l'entrée en fonction du maire Roberto Gualtieri, des progrès ont déjà été réalisés, explique le conseiller municipal. Rome devrait bientôt se doter de sa première grande usine de traitement des déchets, ce qui permettrait au passage d'économiser 150 millions d'euros de frais d'exportation des déchets par an. «Nous embauchons du personnel supplémentaire et avons déjà acheté des machines pour le nettoyage et la collecte des déchets. Cela nous permettra, dans les mois à venir, d'améliorer considérablement la propreté de la ville et d'accueillir au mieux les pèlerins et les touristes qui viennent à Rome».

Rome s'est donc fixée des objectifs ambitieux. 3,3 milliards d'euros provenant de trois fonds différents y sont consacrés. Les visiteurs doivent trouver une ville propre et fonctionnelle, les Romains et les Romaines doivent tirer des avantages durables de l'Année sainte pour améliorer un quotidien urbain difficile. Et il s'agit aussi un peu de devenir cohérent «avec le message d’espérance et de fraternité universelle» que veut transmettre l'Année sainte.

Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici

17 avril 2024, 12:30