Tchad: les autorités appelées à accorder une attention particulière aux droits de l’enfant
Colette Labaki – Cité du Vatican, avec Edouard Takadji – N’Djamena
Comme partout en Afrique, cette commémoration de la Journée de l’enfant africain a été placée sous le thème: «L’Education pour tous les enfants en Afrique: l’heure est venue». L’organisation de ces manifestations a été une occasion d’interpeller la conscience des autorités tchadiennes d’accorder une attention particulière aux traités relatifs aux droits de l’enfant. Ces droits qui contribuent à l’amélioration des conditions de vie des enfants doivent être pris en compte afin de garantir aux enfants Tchadiens l’avenir et qu’ils puissent jouir de leurs droits et protection sur l’ensemble du pays. «Les autorités tchadiennes doivent investir pour créer des conditions de vie optimale pour le bien-être des enfants», a affirmé Haranga Zoula Emmanuel, coordinateur national du mouvement d’Action Catholique des enfants.
Un tableau très sombre de la situation des droits de l’enfant
Selon des statistiques, 50% de la population tchadienne est jeune. Pourtant, la plupart d’enfants ne bénéficient pas de leurs droits fondamentaux. Nombreux d’entre eux vivent dans des conditions difficiles: ils sont dans la rue, sont exploités, subissent des maltraitances, des violences sous plusieurs formes, font des travaux forcés ou imposés, vivent le plus souvent des enlèvements contre rançon dans certaines provinces du pays. Des filles sont envoyées en mariage précoce et n’ont pas droit à l’éducation, au logement et au soin de qualité. Une telle situation interpelle fortement et demande d’être prise au sérieux. Les enfants sont l’avenir du monde et ne doivent pas être des laissés pour compte, ont insisté les organisateurs de ces manifestations.
S'invesir dans la promotion des droits des enfants
C’est une situation déplorable que vit le pays, car, comme beaucoup d’autres pays africains, le Tchad a ratifié certains traités internationaux visant à garantir les droits et la protection de l’enfant, mais ces droits sont quotidiennement bafoués. «Nous avons de nombreux enfants déscolarisés par manque de soutien même ceux qui sont sur les bancs d’écoles ne bénéficient pas d’une bonne éducation de qualité à causes des grèves intempestives des enseignants et la mauvaise gestion du système éducatif tchadien», affirme Haranga Zoula Emmanuel. Et dans un communiqué rendu public la veille de cette célébration, l’Unicef a affirmé, pour sa part, que les gouvernements africains ne dépensent pas assez pour assurer l’éducation de qualité aux enfants. Ainsi, le coordinateur national du mouvement d’Action Catholique des enfants a invité les autorités tchadiennes à «s'investir davatage pour créer des conditions de vie optimale pour le bien-être des enfants».
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