Les lauréats de la deuxième édition du prix Navarro-Valls récompensés

Michele Raviart - Cité du Vatican                  

Le "Prix international Joaquìn Navarro-Valls pour le leadership et la bienveillance" est une initiative de la Fondation de l'Université biomédicale, une organisation à but non lucratif qui soutient le développement de l'université et du «Campus Bio-Medico» que Navarro-Valls lui-même a contribué à créer en 2015.

Pour cette deuxième édition, le prix a été décerné à Rome, lundi 8 juillet, à des «personnalités» dans le but de «promouvoir des modèles qui contribuent à l'amélioration de la solidarité dans la société, mais aussi à la bienveillance pour un monde plus responsable, plus durable et plus inclusif». L'objectif est également de créer dix bourses pour les étudiants les plus méritants «Campus Bio-Medico».

Le prix "senior" décerné à Lina Tombolato Doris

Pour la catégorie senior, le prix 2024 a été attribué à Lina Tombolato Doris, qui a inauguré en 2002 la Fondation Ennio Doris, en mémoire de son mari, le fondateur de la banque Mediolanum, décédé en 2001. «Avec "Ennio", a rappelé l'ancien journaliste et politique italien Gianni Letta qui remettait ce prix, Lina a montré comment on peut être un leader à deux, côte à côte, dans une vie d'exemple toujours tournée vers l'avenir, mais sans oublier ses origines, en l'occurrence celles d'un petit village de la Vénétie».

Les motifs de l’attribution, lit-on, sont nombreux et portent sur «les projets en faveur des enfants en difficulté, les bourses d'études universitaires et techniques accordées aux jeunes issus de milieux défavorisés, ainsi que les activités de soutien aux familles et aux personnes âgées, avec la volonté d'accompagner les personnes dans le besoin».

L'ONG de Nicolò Govoni: l'éducation des jeunes migrants

Nicolò Govoni, âgé de 30 ans, président et fondateur de l'ONG "Still I Rise", a quant à lui remporté le prix de la catégorie junior. Son association a vu le jour en 2018 sur l'île de Samos en Grèce, pour répondre à l'urgence éducative des enfants migrants et vulnérables.

Deuxième édition du prix Navarro-Valls à Rome

"Still I Rise”, est en activité actuellement en Syrie, au Kenya, en République démocratique du Congo, au Yémen, en Colombie et en Inde, et a pris en charge l'éducation d'environ 20 000 enfants. «Nominé en 2020 pour le prix Nobel de la paix, Nicolò Govoni a fait preuve au fil du temps de générosité et de constance humaine dans son engagement sur les questions d'éducation et de soutien aux enfants et adolescents en situation de vulnérabilité». Ces motifs d’attributions ont été lus par l'Italienne Luisa Todini.

Les souvenirs

Au cours de la cérémonie, plusieurs personnalités ont partagé leurs souvenirs de Joaquín Navarro-Valls, décédé le 5 juillet 2017. Le journaliste Ferruccio De Bortoli, ayant travaillé avec lui pour la publication du livre de Jean-Paul II "Mémoire et identité", a souligné comment, à travers son exemple, «le pouvoir doit être reconnu pour sa responsabilité et non pour son arbitraire», mais également pour sa capacité à créer des relations basées sur la confiance. De même, l'ancien député européen, Alberto Michelini, a rappelé les conseils qu'il avait reçus avant de choisir d'entrer en politique en 1984. Joaquín Navarro-Valls était "El Portavoz" (le porte-parole) par excellence, s’en est souvenue la doyenne des journalistes du Vatican, Valentina Alazraki. Avec le Pape, ils avaient la même idée de la communication institutionnelle, du professionnalisme et d'une gouvernance alliés à l'humanité, a-t-elle ajouté, évoquant l'émotion de Joaquín Navarro-Valls devant ses collègues de la Salle de presse du Saint-Siège, quelques heures avant la mort du Pape Jean-Paul II.

Gisotti: Navarro-Valls nous a appris à quel point l'information est importante pour l'Église

Ce n'est pas un hasard si la salle réservée aux journalistes de la Salle de presse du Saint-Siège porte depuis 2019 le nom de Joaquín Navarro-Valls lui-même, a souligné Alessandro Gisotti, directeur éditorial adjoint du dicastère pour la Communication. Son enseignement - ainsi que celui de son successeur, le père Federico Lombardi - a été de faire comprendre que l'information doit aussi compter pour l'Église et le Saint-Siège, a-t-il indiqué.