Golan: les évêques catholiques de Terre Sainte attristés

Augustine Asta - Cité du Vatican

C’est dans la ville à majorité druze sur le plateau du Golan, qu’une roquette de fabrication iranienne selon Israël, est tombée sur un terrain de football, samedi 27 juillet. L’attaque a fait au moins 12 personnes, pour la plupart des enfants et des jeunes, mais aussi plus de 30 blessés.

À la suite de ce «massacre», le Patriarcat latin de Jérusalem, a publié le message de condoléances de l'Assemblée des ordinaires catholiques de Terre sainte. Une manière d'être aux côtés des familles et des proches des victimes, ainsi que de l'ensemble de la communauté druze de Terre sainte. Car «ces vies innocentes, pleines d'espoirs et de rêves, ont été prises dans un acte de violence inqualifiable», peut-on lire dans le message rédigé en anglais. La situation tragique «a profondément attristé tous ceux qui considèrent la vie comme sacrée», précise le texte qui souligne aussi que «la perte de ces enfants est une tragédie indescriptible, qui nous marque tous profondément. Les mots ne suffisent pas pour exprimer le chagrin et l'indignation que nous ressentons face à un acte de violence aussi odieux».

Honneur à la mémoire des victimes

Il est question à travers ce message d’«honorer leur mémoire en renouvelant notre engagement en faveur de la paix et en rejetant toute forme de violence». Les ordinaires catholiques de Terre sainte demandent que cesse le «cycle de la violence», puisque «l’avenir des enfants et des communautés» en dépend. Ils disent non à la «violence, à la haine et au mépris».

S’inspirant de la lettre de saint Paul aux Romains, les ordinaires catholiques de Terre sainte exhortent «instamment à toutes les parties d'abandonner la voie du conflit et des armes, et de rechercher la compréhension et le respect mutuel», mais aussi, «à transcender la haine et à adopter les principes de compassion et de coexistence». Car «rien ne sera résolu par le mal des armes et de la guerre».

Et parce que perdre la vie sur un terrain de jeu est inacceptable, l’assemblée invoque le Seigneur afin qu’il « accorde réconfort et force aux familles des victimes, et que leur souvenir nous rappelle le caractère précieux de la vie et le besoin urgent de paix».

Rappel des faits

En rappel le mouvement chiite libanais Hezbollah nie tout rôle dans cette attaque meurtrière du 27 juillet. Côté Israëlien, le premier ministre Benjamin Netanyahu avertit que le Hezbollah «paiera le prix fort».  

L'offensive a ouvert ainsi le risque extrêmement réel d'un conflit beaucoup plus large, qui a été décrite par le porte-parole de l'armée israélienne comme la plus meurtrière contre des civils israéliens, depuis l'attaque du Hamas, le 7 octobre, qui a déclenché la guerre à Gaza.