Les enfants de plus en plus touchés par les chaleurs extrêmes
L’Unicef publie ce mercredi 14 août un nouveau rapport préoccupant sur l’impact des changements climatiques. L’organisation de l’ONU en charge de la protection de l’enfance relève en effet qu’un enfant sur cinq sur la planète est affecté par les chaleurs extrêmes, l’Unicef prenant en compte le nombre de jours de l’année où la température dépasse les 35 degrés.
«Cette chaleur est dangereuse pour n'importe qui, mais surtout pour des jeunes enfants», souligne Lily Caprani, responsable du plaidoyer à l’agence de l’ONU. Pour un bébé qui ne transpire pas comme un adulte pour réguler sa température, «cela peut littéralement être mortel», met-elle en garde, attirant également l'attention sur les dangers pour les femmes enceintes et les bébés qu'elles portent.
L’étude de l’Unicef se base sur les années 2020-2024 et souligne que dans 100 pays, les enfants vulnérables à ces chaleurs sont deux fois plus nombreux dans le monde qu’il y a 60 ans.
Aggravation des facteurs
L'impact des changements climatiques sur la santé des enfants est multiplié par le fait que ces aléas affectent la sécurité et la contamination des aliments et de l'eau, endommagent les infrastructures, perturbent les services destinés aux enfants, à commencer par l'éducation, et provoquent des déplacements.
«Sur les premiers mois de 2024, au moins 80 millions d'enfants ont déjà perdu des jours d'écoles en raison de fermeture due à la chaleur extrême», souligne Lily Caprani. Des chiffres qui pourraient être encore plus importants.
En outre, la gravité de ces effets est déterminée par les vulnérabilités et les inégalités auxquelles les enfants sont confrontés en fonction de leur statut socio-économique, de leur sexe, de leur situation géographique, de leur état de santé et du contexte national.
L’Afrique vulnérable
Les enfants du continent africain sont particulièrement exposés à ces chaleurs extrêmes selon le rapport de l’ONU. 123 millions d'enfants en Afrique de l'Ouest et centrale -soit 39% des enfants de la région- vivent en moyenne plus de 95 jours par an exposés à des températures supérieures à 35 degrés. Les pays les plus vulnérables sont le Mali où la canicule atteint 212 jours par an, le Niger 202 et le Sénégal 198.
Face à cette urgence climatique, l’Unicef rappelle l’importance de réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais demande surtout aux responsables de garantir la protection des enfants, ainsi que la résilience de leurs communautés, afin qu’ils puissent grandir dans des conditions dignes.
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