Mpox en RD Congo: plus de 5 000 cas confirmés et 700 décès
Augustine Asta – Cité du Vatican
L'épidémie de mpox se propage à un rythme préoccupant en République démocratique du Congo (RDC). «Depuis le début de l'année jusqu'au 31 août 2024, la RDC a enregistré plus de 21 000 cas suspects de mpox, dont plus de 5 000 cas confirmés et 700», souligne le communiqué de presse publié par l'UNICEF ce jeudi 12 septembre. C’est pourquoi l’agence onusienne, souhaite renforcer «son soutien au gouvernement pour protéger et sauver la vie des enfants de moins de 15 ans qui représentent environ 60 % des cas suspects et 80 % des décès cette année», indique le communiqué.
Circonscrire l’épidémie
Pour freiner cette épidémie, «au cours de la semaine dernière, l'UNICEF a reçu les premiers envois de vaccins contre la mpox, soit 215 000 doses au total», révèle le communiqué de presse. «D'autres envois devraient bientôt arriver. En attendant, l'Unicef soutient le déploiement des vaccins en fournissant les fournitures et la logistique nécessaires et en formant les agents de santé au transport, au stockage et à l'administration des vaccins aux patients», peut-on également lire. Des unités de traitement et d'isolement du virus mpox dans des centres de santé très fréquentés ont été mis en place par l’organisation de même que le renforcement de la surveillance communautaire. L’ intervention de l'UNICEF contre la maladie virale «vise 12 des 26 provinces de la RDC».
Le virus mpox, une urgence sanitaire
À côté de cette situation sanitaire alarmante il faut aussi signaler que «plus de 25 millions de personnes ont besoin d'une aide humanitaire, dont près de 15 millions d'enfants en RDC. Rien que dans l'est du pays, 7 millions de personnes sont déplacées, ce qui fait de la RDC l'une des plus grandes crises de déplacement au monde».
La représentante adjointe de l'UNICEF en RDC, Mariame Sylla, a affirmé que «bon nombre des personnes touchées par l'urgence du virus mpox étaient déjà confrontées à de multiples privations dues aux conflits armés, aux déplacements et à d'autres épidémies». «La réponse au virus mpox ne doit pas négliger les besoins humanitaires préexistants, et toute mesure doit servir à renforcer les efforts existants», a-t-elle ajouté.
Décrété «urgence de santé publique de portée internationale» par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), c’est la deuxième fois, après 2022 que l’OMS a eu recours à son plus haut niveau d’alerte contre le virus mpox.
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