Les pays du G7 s’engagent à faire de l’inclusion du handicap une priorité
Alexandra Sirgant – Cité du Vatican
Les ministres des pays du G7 et de l’Union européenne chargés du handicap et de l’inclusion ont été reçus ce matin en audience par le Pape François, au lendemain de l’adoption à Solfagnano en Ombrie d’une charte s’engageant à faire de l’inclusion des personnes en situation de handicap une priorité. Faisant échos aux objectifs dressés à l’issue du tout premier sommet des pays détenant près de la moitié de la richesse nette mondiale, le Saint-Père a souligné l’importance de donner «une place à tous» dans le respect de la dignité humaine. Un message d’espérance et de paix qui a résonné avec la ministre du Logement et de la Diversité et de l’Inclusion du Canada, Kamal Khera. «Je pense que nous reconnaissons tous le lien étroit du Pape François pour les membres les plus vulnérables de nos communautés», a-t-elle déclaré à la sortie de l’audience, dans les jardins du Vatican.
Parmi les participants du sommet du G7 présents se trouvait également la ministre italienne Alessandra Locatelli, hôte de la réunion entre responsables ministériels, mais aussi la conseillère spéciale du Département d’État américain pour les droits des personnes handicapées Sara Minkara, ou encore la commissaire européenne à l’Égalité, Helena Dalli. «Nous sommes ravis que le Pape nous accueille, et accueille cette innovation pour le G7 qui s’intéresse aux enjeux concernant l’inclusion» a souligné la diplomate d'origine maltaise. «Le handicap et la diversité sont des faits, mais l’inclusion est un choix, et nous voulons qu’ils deviennent également un fait afin que chaque personne se sentent incluse, car quand une personne est discriminée, elle ne peut pas atteindre son plein potentiel».
Intégrer les critères d'accessibilité aux agendas politiques mondiaux
Ce sommet inédit, organisé à Assise et à Solfagnano du 14 au 16 octobre, a débouché sur l’adoption d’une déclaration commune soulignant huit priorités permettant une meilleure inclusion, telles que l’autonomisation des personnes vivant avec un handicap, la promotion de nouvelles technologies ou encore la valorisation des talents et l’inclusion dans le monde du travail. Ainsi, en signant la chartre de Solfagnano, le France, le Canada, l’Allemagne, l’Italie, le Japon, le Royaume-Uni et les États-Unis se sont engagés à intégrer des exigences d’accessibilité à tous les agendas politiques comme étant une composante fondamentale de la planification et du développement dans tous les secteurs, allant de l’économie à l’environnement.
«L’inclusion ne peut pas être une réflexion "après coup"», a précisé la ministre canadienne, en prenant pour exemple les défis mondiaux liés au changement climatique. «Au Canada, nous avons connu certains des pires incendies de forêt que nous n’ayons jamais vu, nous avons connu des inondations sans précédent (…) et les personnes qui se retrouvent relayées au dernier rang dans ces conflits et dans ces réalités sont les personnes en situation de handicap. Nous devons nous assurer que la question de l’accessibilité fait partie intégrante de la conversation», a-t-elle martelé.
Un nouveau Sommet mondial sur le handicap aura lieu à Berlin du 2 au 3 avril 2025, et sera coorganisé par le gouvernement allemand, membre du G7, ainsi que le gouvernement jordanien et l’International Disability Alliance.
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