En Argentine, deux enfants sur trois sont affectés par la pauvreté
Vatican News
Ce mardi 12 décembre, le président argentin Javier Milei célébre une année de présidence. À son arrivée au pouvoir, il fit la promesse de réduire les dépenses pour mettre fin à l’inflation galopante. Cela a certes permis de ralentir la hausse des prix en Argentine, mais a provoqué une explosion de la pauvreté dans le pays.
Des chiffres supérieurs à l'an dernier
Dans ce pays d'Amérique du Sud, selon un un rapport de l'Observatoire de la dette sociale de l'Université catholique d'Argentine présenté il y a quelques jours, la pauvreté affecte 49,9 % de la population, tandis que l'indigence concerne 12,3 % des habitants. Des chiffres supérieurs à ceux d'il y a un an, mais en baisse par rapport au premier trimestre de l’année 2024.
Les enfants victimes de la pauvreté
Cette situation de pauvreté touche également les enfants. Selon les estimations de l'ODSA-UCA, les niveaux de pauvreté et d'indigence des enfants restent à des niveaux record, respectivement, de 65% et 19%.
En début d'année, après l'investiture du président Javier Milei, la pauvreté avait atteint près de 55 % de la population, contre 41,7 % à la fin de 2023, tandis que l'indigence avait grimpé à 18 %. Toutefois, au deuxième trimestre, les chiffres ont commencé à s'inverser et, au troisième trimestre, ils sont tombés à 49,9 %. En dépit de cette baisse, les chiffres actuels sont les plus élevés depuis 2004.
Écart d'inégalités
Lors d’un point de presse, le directeur de l'Observatoire de la dette sociale de l'Université catholique d'Argentine, Agustín Salvia, a reconnu que les politiques d'ajustement économique de Javier Milei «ont été menées à un rythme très accéléré et avec un coût immédiat élevé, mais ont eu un impact régressif moins profond que prévu». En tout état de cause, selon le rapport, il y a une «intensification de l'écart structurel d'inégalité dans la capacité de bien-être de la population, au sein de la structure sociale. Les personnes les plus démunies en termes de capital social sont les plus démunies en termes de revenus».
Entre 2022 et 2024, le revenu réel du travail a chuté de près de 19% mais avec des différences significatives: dans les emplois formels, la baisse est de 12,6 % , et dans les emplois informels, elle est de plus de 20%. Actuellement, seuls 4 salariés sur 10 ont un emploi à temps plein, et 51,8% des Argentins salariés ne paient aucune cotisation de sécurité sociale.
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