Au Sahel, le rapprochement entre la Hongrie et le Tchad
Entretien réalisé par Augustine Asta - Cité du Vatican
Dernier pays sahélien à abriter des forces françaises, le Tchad a mis fin aux accords de sécurité et de défense avec la France, jeudi 28 novembre dernier. L’annonce a été faite par le ministre tchadien des Affaires étrangères, quelques heures seulement après la visite de son homologue français Jean-Noël Barrot.
Ce même jour le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a indiqué lors des entretiens accordés à l'Agence France-Presse et à France 2, que la France allait devoir fermer ses bases militaires au Sénégal.
Dans le contexte actuel où plusieurs pays occidentaux sont forcés de réduire leur présence militaire au Sahel et que l’influence de la Russie et de la Chine se fait ressentir, la Hongrie de son côté tente de marquer des points politiques sur le continent africain et particulièrement au Sahel.
Symbole de ce rapprochement, le Tchad et la Hongrie ont alors signé une «Déclaration commune de partenariat stratégique» couvrant plusieurs domaines. En novembre 2023, Budapest a annoncé qu’un contingent militaire hongrois de 200 soldats sera envoyé au Tchad.
Pour Gondeu Ladiba, enseignant et chercheur à l’université de Ndjamena, cette politique étrangère hongroise revêt un aspect symbolique qui témoigne «d’une recomposition stratégique et politique qui s’est opérée ces derniers mois au Sahel».
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