Homélie à Sainte-Marthe: saint Joseph, un modèle de paternité
Le Pape a rappelé les émotions de Joseph, quand commencèrent à être «visibles» les signes de la maternité, une fois retournée de la maison d’Élisabeth. François a parlé des «doutes» de cet homme, de sa «douleur», de sa «souffrance», alors que tout le monde autour de lui circulaient «les bavardages du village». Celui-ci «n’avait pas compris», il ne savait pas que Marie était «une femme de Dieu», et il avait décidé ainsi de la laisser en silence, ne l’accusant pas publiquement. Mais quand le Seigneur est intervenu, avec un ange en rêve, qui lui a expliqué comment l’enfant «généré en elle» était venu «de l’Esprit Saint». Et donc, il a «cru et obéi».
«Joseph menait une lutte intérieure, et dans cette lutte, il a entendu la voix de Dieu, "Mais lève-toi", ce "lève-toi", que l’on entend tant de fois au début d’une mission, dans la Bible : "Lève-toi ! Prend Marie, prend-la dans ta maison. Prend la situation en charge, prend en main cette situation, et va de l’avant !" Jésus n’est pas allé voir ses amis pour chercher du réconfort, a expliqué le Pape, il n’est pas allé voir le psychiatre pour qu’il interprète ses rêves… non, il a cru. Et il est allé de l’avant. Il a pris en main la situation. Mais qu’est-ce qu’il devait prendre en main, Joseph? Quel était la situation? Quelle chose Joseph devait-il prendre en charge? Deux choses: la paternité et le mystère.»
Joseph, a précisé le Pape, devait prendre en charge la paternité pour que s’institue une «généalogie de Jésus», pour que Jésus puisse être considéré comme «le fils de Joseph». «Lui, il a pris en charge une paternité qui n’était pas la sienne : elle venait du Père. Et il porté en avant la paternité avec ce que cela signifie : non seulement soutenir Marie et l’enfant, mais aussi faire grandir l’enfant, lui enseigner le métier, le porter à la maturité d’homme. Prend la charge d’une paternité qui n’est pas la tienne, elle est de Dieu … Et ceci, sans dire un mot. Dans l’Évangile il n’y a aucune parole dite par Joseph. L’homme du silence, dans l’obéissance silencieuse.»
Il a pris en main le mystère de reconduire le peuple à Dieu. Il est aussi l’homme qui «prend en main» le mystère : comme c’est expliqué dans la première Lecture, c’est le mystère de «reconduire le peuple à Dieu», le mystère «de la re-Création», qui, comme le dit la liturgie, elle est «plus merveilleuse que la Création».
«Joseph prend en main ce mystère et il aide, avec son silence, avec son travail jusqu’au moment où Dieu le rappelle à lui. De cet homme qui a pris en charge la paternité et le mystère, on dit qu’il était l’ombre du Père : l’ombre de Dieu le Père. Et si Jésus homme a appris à dire "papa", père, à son Père qu’il connaissait comme Dieu, il l’a appris de la vie, du témoignage de Joseph : l’homme qui prend soin, l’homme qui fait grandir, l’homme qui met en avant toute paternité et tout mystère, mais ne prend rien pour lui-même.»
Celui-ci, a conclu François, est «le grand Joseph», duquel Dieu avait besoin pour porter en avant «le mystère de la reconduction du peuple vers la nouvelle Création».
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