Messe à Sainte-Marthe : Dieu nous pardonne si nous pardonnons aux autres
Adriana Masotti – Cité du Vatican
Tu es grand, Seigneur, et moi, j’ai péché
Dans la première lecture tirée du Livre du prophète Daniel, il est raconté qu’Azarias, jeté dans la fournaise ardente pour ne pas avoir renié le Seigneur, ne se plaint pas du traitement subi, et ne réprouve pas Dieu en revendiquant sa fidélité. Il continue à professer la grandeur de Dieu et va à la racine du mal en disant : «Toi, tu nous as toujours sauvés, mais malheureusement nous avons péché». Il s’accuse lui-même et son peuple. Et François a donc rappelé que «l’accusation envers nous-mêmes est le premier pas vers le pardon».
«S’accuser soi-même est un partie de la sagesse chrétienne : non pas accuser les autres, mais s’accuser soi-même. Moi, j’ai péché. Et quand nous nous rapprochons du sacrement de la pénitence, il faut avoir cela à l’esprit : Dieu est grand et il nous a donné beaucoup de choses, et malheureusement, moi, j’ai péché, moi, j’ai offensé le Seigneur et je demande le salut.»
C’est Dieu qui nous justifie
Le Pape a raconté l’anecdote d’une dame qui dans le confessionnal se référait constamment aux péchés de la belle-mère, en cherchant à se justifier, jusqu’à ce que le prêtre lui dise : «c’est bon, maintenant, confessez vos péchés».
«Et ceci plait au Seigneur, parce que le Seigneur reçoit le cœur contrit, comme celui d’Azarias : “Il n’y a pas de déception pour ceux qui se confient en Toi”, le cœur contrit qui dit la vérité au Seigneur : “Moi, j’ai fait cela, Seigneur. J’ai péché contre Toi.” Le Seigneur lui ferme la bouche, comme le père au fils prodigue. Il ne le laisse pas parler, son amour le couvre. Il pardonne tout.»
Dieu nous pardonne à condition que nous pardonnions
François invite à ne pas avoir honte de dire ses propres péchés parce que c’est le Seigneur qui nous justifie en nous pardonnant non pas une fois, mais toujours. Mais à une seule condition : «Le pardon de Dieu vient fortement en nous, à condition que nous pardonnions les autres. Et ceci n’est pas facile, parce que la rancœur s’insinue dans notre cœur, et il y a toujours cette amertume», a reconnu le Pape, remarquant que souvent nous passons notre temps à faire la liste des choses que nous reprochons aux autres.
Le diable nous enferme dans la haine
Le Pape a mis en garde contre le fait de se rendre esclave de la haine, et il a conclu : Ce sont les deux choses qui t’aideront à comprendre la route du pardon : si nous disons «Tu es grand, Seigneur, malheureusement j’ai péché», Dieu pourra nous répondre : «Oui, je te pardonne, 77 fois sept fois, à condition que tu pardonnes les autres».
(traduction et édition en langue française par Cyprien Viet)
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