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Messe à Sainte-Marthe du 17 mai 2018. Messe à Sainte-Marthe du 17 mai 2018.  (Vatican Media)

Le Pape à Sainte-Marthe: la véritable unité est la route de Jésus

Il y a deux routes : celle de la vraie unité, à laquelle veut nous conduite Jésus, et celle de l’unité feinte, dans laquelle on se parle mal, on se condamne et on se divise. Le Pape François en a parlé ce matin lors de la messe à la Maison Sainte-Marthe.

Debora Donnini – Cité du Vatican

Lors de la messe matinale à la Maison Sainte-Marthe, le Pape a invité a délivré une médiation sur la différence entre la vraie unité et l’unité fausse, biaisée, en s’appuyant sur les paroles de Jésus dans l’Évangile du jour. Le Christ y évoque son unité avec le Père, à laquelle il veut aussi nous mener. Il s’agit d’une «unité de salut», «qui fait l’Église», une unité qui va vers l’éternité. «Quand nous dans la vie, dans la vie, dans l’Église ou dans la société civile, nous travaillons pour l’unité», nous sommes sur la route que Jésus a tracé», a expliqué le Pape François. 

L’unité feinte finit par diviser

Le Pape a aussi évoqué «l’unité feinte», comme celle des accusateurs de saint Paul dans la Première Lecture du jour, tirée des Actes des Apôtres. À l’origine, ils se présentent comme un bloc unique pour l’accuser. Mais Paul, qui avait une sagesse humaine et aussi la sagesse de l’Esprit Saint, jette «la pierre de la division», en disant être «appelé en jugement en raison de l’espérance dans la résurrection des morts». Une partie de cette unité feinte était en fait composée de sadducéens et de pharisiens qui s’affrontaient sur la question de la résurrection. Paul réussit à détruire cette unité feinte qui «n’avait pas de consistance», parce qu’une dispute éclate et que l’assemblée qui l’accusait se divise.

De peuples à masse anonyme

Dans d’autres persécutions subies par saint Paul, on voit ensuite que le peuple crie sans même savoir ce qu’il est en train de dire, et ce sont «les dirigeants» qui suggèrent quoi crier :

«Cette instrumentalisation du peuple est aussi un mépris du peuple, parce qu’il le convertit de peuple en masse. C’est un élément qui se répète tellement, des premiers temps jusqu’à aujourd’hui, a regretté François. Pensons-y. Le dimanche des Rameaux, tous l’acclament. “Béni sois-tu, toi qui viens au nom du Seigneur”. Le vendredi suivant, les mêmes gens crient : “Crucifie-le”. Qu’est-ce qui s’est passé ? Ils lui ont lavé le cerveau, et ils ont changé les choses. Et ils ont converti le peuple en masse, qui détruit.»

Médire pour condamner : une méthode utilisée aujourd’hui aussi

«On crée de sombres conditions» pour condamner la personne, et ensuite l’unité se dissout. Une méthode avec laquelle Jésus, Paul, Étienne et tous les martyrs ont été persécutés, et qui est encore très utilisée aujourd’hui, a noté le Pape. Par exemple, «dans la vie civile, dans la vie politique, quand on veut faire un coup d’État». «Les médias commencent à médire sur les gens, les dirigeants, et avec la calomnie, la diffamation, ils les salissent». Ensuite arrive la justice, «elle les condamne, et à la fin on fait le coup d’État».

L’ambiance d’unité feinte est souvent le préalable à la condamnation. «Dans une mesure plus restreinte, il arrive aussi la même chose, dans nos communautés paroissiales par exemple, quand deux ou trois commencent à critiquer un autre, a remarqué François. Et ils commencent à médire sur untel, et ils font une unité feinte pour le condamner. Ils se sentent sûrs et ils le condamnent. Ils le condamnent mentalement, ensuite ils se séparent et médisent l’un contre l’autre, parce qu’ils sont divisés. Le bavardage est donc une attitude assassine, parce qu’elle tue, elle met les gens dehors, elle détruit leur réputation.»

Cheminer sur la voix de la véritable unité

«Le bavardage» est ce qu’ils ont utilisé avec Jésus. Pour discréditer et, une fois discrédité, ils le mettent dehors. «Pensons à la grande vocation à laquelle nous avons été appelés. L’unité avec Jésus, le Père. Et sur cette route nous devons aller, hommes et femmes qui s’unissent et qui cherchent toujours à avancer sur la route de l’unité. Et non pas les unités feintes, qui n’ont pas de substance, et qui servent seulement pour faire avancer des intérêts qui ne sont pas les nôtres. Les intérêts du prince de ce monde, la destruction. Que le Seigneur nous donne la grâce de cheminer toujours sur la route de la véritable unité», a conclu François.

 

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17 mai 2018, 12:59
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