Messe à Sainte-Marthe: savoir s'accuser devant Dieu libère de l'hypocrisie
Adriana Masotti - Cité du Vatican
L'hypocrisie, thème central de la méditation matinale du Pape François lors de la messe à la maison Sainte Marthe ce mardi. «S'il y a une attitude que le Seigneur ne tolère pas, c'est bien l'hypocrisie». Nous le voyons dans l’Évangile du jour: lorsque les pharisiens invitent Jésus à déjeuner, c'est pour le juger, et non pas par amitié. L'hypocrisie, poursuit le Sucesseur de Pierre, est précisément cette tendance à apparaître d’une certaine façon, tout en étant une autre. C'est penser en secret différemment de la façon dont on apparaît.
Jésus disait: «Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous ressemblez à des tombeaux blanchis à la chaux: à l’extérieur, ils ont une belle apparence, mais l’intérieur est rempli d’ossements et de toutes sortes de choses impures. C’est ainsi que vous, à l’extérieur, pour les gens, vous avez l’apparence d’hommes justes, mais à l’intérieur vous êtes pleins d’hypocrisie et de mal».
L'hypocrisie naît du diable
Jésus ne supporte pas l'hypocrisie. «De l'extérieur tu es parfait, tout amidonné, correct, équitable, mais à l'intérieur, tu es quelque chose d'autre», a complété l’évêque de Rome.
Et le Pape d’affirmer que cette attitude hypocrite provenait du grand menteur, le diable. «L'hypocrisie est le langage du diable, c'est le langage du mal qui entre dans nos cœurs. On ne peut pas vivre avec des gens hypocrites, mais il y en a. Et Jésus aime exposer l'hypocrisie. Il sait que c'est précisément cette attitude hypocrite qui le conduira à la mort, parce que l'hypocrite ne se demande pas s'il utilise des moyens légaux ou non».
L'hypocrisie, poison qui tue
François s'est ensuite arrêté sur la «quotidienneté» de l’hypocrisie. Dans la lutte pour le pouvoir, par exemple, l'envie ou la jalousie font ressembler à une façon d'être particulière, différente de celle véritable de notre être intérieur. Par conséquent, il semble bien nécessaire de guérir de pareille attitude. Le remède avancé par le Christ et le Pape: dire la vérité devant Dieu; s'accuser soi-même.
«Nous devons apprendre à nous accuser nous-mêmes: "J'ai fait ceci mal, j’ai de l’envie, je voudrais détruire cela... », a expliqué le Saint-Père, qualifiant cet exercice spirituel de «peu commun, inhabituel, humble». Ainsi, en a conclu le Souverain pontife, «un chrétien qui ne sait pas s’accuser n’est pas un bon chrétien», et risque bien de tomber dans l’hypocrisie.
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