Le Pape prie pour que les sans-abri soient aidés et accueillis
Vatican News
En ce mardi de la 5ème semaine de Carême, l’antienne d’entrée était issue du psaume 26: «Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ; espère le Seigneur» (Ps 26, 14). Le Pape François a ensuite formulé l’intention de prière suivante:
«Prions aujourd'hui pour les sans-abri, en ce moment où l'on nous demande d'être chez nous. Que la société des hommes et des femmes prenne conscience de cette réalité et apporte son aide, et que l'Eglise les accueille».
Dans son homélie, commentant les lectures du jour, issues du Livre des Nombres (Nb 21, 4-9) et de l'Évangile de Jean (Jn 8, 21-30), le Saint-Père a proposé une méditation sur Jésus crucifié.
Vous trouverez ci-dessous le texte de l'homélie selon une de nos transcriptions:
«Le serpent n'est certainement pas un animal sympathique: il est toujours associé au mal. Dans la révélation également, le serpent est précisément l'animal que le diable utilise pour nous inciter à pécher. Dans l'Apocalypse, le diable est appelé l'ancien serpent, celui qui mord dès le début, qui empoisonne, détruit, tue. Pour cela, il ne peut pas sortir. Si l’on veut sortir comme quelqu'un qui propose de belles choses, ce sont des fantasmes: nous y croyons et donc nous péchons. C'est ce qui est arrivé au peuple d'Israël: il n'a pas pu supporter le voyage. Il était fatigué. Et le peuple a parlé contre Dieu et contre Moïse. C'est toujours la même musique, n'est-ce pas ? «Pourquoi nous avez-vous fait sortir d'Égypte ? Pour nous faire mourir dans ce désert ? Parce qu'il n'y a ni pain ni eau et que nous en avons assez de cette nourriture légère, la manne». Et l'imagination - nous l'avons lu ces derniers jours - va toujours en Égypte: «Mais, là-bas, nous étions bien, nous avons bien mangé ...». Et aussi, il semble que le Seigneur n’ait pas supporté le peuple à ce moment-là. Il s'est mis en colère: on voit parfois la colère de Dieu... Et puis le Seigneur a envoyé parmi le peuple des serpents brûlants qui ont mordu le peuple et sont morts. «Un grand nombre d'Israélites sont morts». À ce moment-là, le serpent est toujours l'image du mal: le peuple voit dans le serpent le péché, il voit dans le serpent ce qui a fait le mal. Et il vient chez Moïse et dit: «Nous avons péché parce que nous avons parlé contre l'Eternel et contre toi. Supplie le Seigneur de nous enlever ces serpents». Il se repent. Voici l'histoire dans le désert. Moïse a prié pour le peuple et l'Éternel lui a dit: «Fais un serpent et mets-le sur une tige de métal. Celui qui est mordu et qui le regarde restera en vie».
Mais voilà ce qui me vient à l’esprit: n'est-ce pas de l'idolâtrie ? Il y a le serpent, là, une idole, qui me donne la santé... On ne comprend pas. C’est logique, on ne comprend pas, parce que c'est une prophétie, c'est une annonce de ce qui va se passer. Car nous avons aussi entendu comme une prophétie proche, dans l'Evangile: « Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous comprendrez que moi, je suis, et que je ne fais rien par moi-même». Jésus s'est élevé: sur la croix. Moïse fait un serpent et l'élève. Jésus sera élevé, comme le serpent, pour donner le salut. Mais le cœur de la prophétie est précisément que Jésus s’est fait péché pour nous. Il n'a pas péché : il s’est fait péché. Comme le dit saint Pierre dans sa Lettre: «Il a pris sur Lui nos péchés». Et quand nous regardons le crucifié, pensons au Seigneur qui souffre: tout cela est vrai. Mais nous nous arrêtons avant d'arriver au centre de cette vérité : en ce moment, tu sembles être le plus grand pécheur, tu as pris sur nous nos péché. Il a pris sur lui tous nos péchés, Il s'est anéanti jusque-là. La croix, c'est vrai, c'est un tourment, il y a la vengeance des docteurs de la Loi, de ceux qui ne voulaient pas de Jésus: tout cela est vrai. Mais la vérité qui vient de Dieu est qu'Il est venu dans le monde pour prendre nos péchés sur Lui au point de devenir un péché. Tout péché. Nos péchés sont là.
Nous devons nous habituer à regarder l'homme crucifié dans cette lumière, qui est la plus vraie, la lumière de la rédemption. En Jésus fait péché, nous voyons la défaite totale du Christ. Il ne fait pas semblant de mourir, il ne fait pas semblant de souffrir, seul, abandonné... «Père, pourquoi m'as-tu abandonné ?». Un serpent : je suis élevé comme un serpent, comme celui qui est tout péché.
Ce n'est pas facile à comprendre et, si nous réfléchissons, nous n'arriverons jamais à une conclusion. Seulement contempler, prier et rendre grâce».
Le Pape François a conclu cette messe par un temps d’adoration et la bénédiction eucharistique, en invitant les fidèles à faire la communion spirituelle. Voici la prière récitée par le Pape :
«Je crois, mon Jésus, que tu es réellement présent au très Saint Sacrement de l’autel. Je t’aime par-dessus toute chose et je désire ardemment te recevoir dans mon âme. Puisque je suis incapable de Te recevoir de façon sacramentelle, entre au moins spirituellement dans mon cœur. Je T’embrasse comme si Tu y étais déjà et je m’unis entièrement à Toi. Ne permets jamais que je sois séparé de Toi. Ainsi soit-il.»
Avant que le Pape ne quitte la chapelle, dédiée au Saint-Esprit, l’antienne mariale Ave Regina Caelorum a été chantée.
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