Le Pape prie pour les personnes âgées qui ont peur à cause de la pandémie
Vatican News
En ce mercredi de l’Octave de Pâques, le Saint-Père a introduit la Messe par la prière suivante:
«Prions aujourd'hui pour les personnes âgées, en particulier celles qui sont isolées ou en maison de retraite. Elles ont peur, peur de mourir seules. Elles ressentent cette pandémie comme une chose agressive pour eux. Elles sont nos racines, notre histoire. Elles nous ont donné la foi, la tradition, un sentiment d'appartenance à une patrie. Prions pour elles, pour que le Seigneur soit avec elles maintenant.»
Dans son homélie, François a commenté les lectures du jour, tirées des Actes des Apôtres (Ac 3,1-10) - où un homme, infirme de naissance, est guéri par la prière de Pierre, «au nom de Jésus-Christ» - et de l'Évangile selon saint Luc (Lc 24,13-35) dans lequel Jésus ressuscité marche avec les disciples vers Emmaüs en leur expliquant le mystère de sa mort et de sa Résurrection.
Traduction de l'homélie:
«Hier, nous avons réfléchi sur Marie de Magdala en tant qu’icône de fidélité: la fidélité à Dieu. Mais à quoi ressemble cette fidélité à Dieu? A quel Dieu? Précisément au Dieu fidèle.
Notre fidélité n'est rien d'autre qu'une réponse à la fidélité de Dieu. Dieu qui est fidèle à sa Parole, fidèle à sa promesse, qui marche avec son peuple en accomplissant la promesse envers son peuple. Fidèle à la promesse: Dieu, qui se fait continuellement sentir comme le Sauveur du peuple parce qu'il est fidèle à sa promesse. Dieu, qui est capable de refaire les choses, de recréer, comme il l'a fait avec cet infirme de naissance auquel Il a recréé ses pieds, Il l'a guéri, le Dieu qui guérit, le Dieu qui apporte toujours une consolation à son peuple. Le Dieu qui recrée. Une nouvelle re-création : c'est sa fidélité envers nous. Une re-création qui est plus merveilleuse que la création.
Un Dieu qui va de l'avant et qui ne se fatigue pas de travailler – nous disons "travailler", "ad instar laborantis", comme disent les théologiens - pour faire avancer les gens, et qui n'a pas peur de "se fatiguer", disons... Comme ce berger qui, lorsqu'il rentre chez lui, se rend compte qu'il lui manque une brebis et qui part, pour chercher la brebis qui s'y était perdue. Le berger qui fait des heures supplémentaires, mais par amour, par fidélité... Et notre Dieu est un Dieu qui fait des heures supplémentaires, mais pas payées: gratuitement. C'est la fidélité de la gratuité, de l'abondance. Et la fidélité, c'est ce père qui peut monter plusieurs fois sur sa terrasse pour voir si son fils revient et qui ne se lasse pas de monter: il attend pour faire la fête. La fidélité de Dieu est une fête, c'est une joie, c'est une telle joie qu'elle nous fait faire comme cet infirme : il est entré dans le temple en marchant, en sautant, en louant Dieu. La fidélité de Dieu est une fête, c'est une fête gratuite. Et c’est une fête pour nous tous.
La fidélité de Dieu est une fidélité patiente: Il a de la patience avec son peuple, Il l'écoute, Il le guide, Il lui explique lentement et Il réchauffe son cœur, comme Il l'a fait avec ces deux disciples qui partaient loin de Jérusalem: Il réchauffe leur cœur pour qu'ils puissent rentrer chez eux. La fidélité de Dieu est ce que nous ne savons pas de ce qui s'est passé dans ce dialogue, mais c'est le Dieu généreux qui a cherché Pierre, lui qui l'avait renié. Nous savons seulement que le Seigneur est ressuscité et qu'Il est apparu à Simon: nous ne savons pas ce qui s'est passé dans ce dialogue. Mais oui, nous savons que c'est la fidélité de Dieu qui a cherché Pierre. La fidélité de Dieu nous précède toujours et notre fidélité est toujours la réponse à cette fidélité qui nous précède. C'est le Dieu qui nous précède toujours. C’est la fleur de l'amandier au printemps, celle qui fleurit la première.
Être fidèle, c'est louer cette fidélité, être fidèle à cette fidélité. C'est une réponse à cette fidélité».
Le Pape a conclu la messe par l’adoration et la bénédiction eucharistique, invitant aussi à la communion spirituelle. Voici la prière récitée par le Saint-Père:
«Mon Jésus, je crois à votre présence dans le Très Saint Sacrement. Je vous aime plus que toute chose et je désire que vous veniez dans mon âme. Je ne puis maintenant vous recevoir sacramentellement dans mon cœur : venez‐y au moins spirituellement. Je vous embrasse comme si vous étiez déjà venu, et je m'unis à vous tout entier. Ne permettez pas que j'aie jamais le malheur de me séparer de vous.»
Avant que François ne quitte la chapelle, dédiée à l’Esprit-Saint, l’antiphone mariale de ce temps pascal, Regina Coeli, a été chantée:
«Regína caeli laetáre, allelúia.
Quia quem merúisti portáre, allelúia.
Resurréxit, sicut dixit, allelúia.
Ora pro nobis Deum, allelúia».
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