Le Pape prie pour les défunts, victimes de la pandémie
Vatican News
Au début de la messe de ce mardi 5 mai, en la 4ème semaine du temps pascal, le Pape a invité à prier pour les défunts. Il a formulé l’intention suivante:
«Prions pour les défunts, qui sont nombreux a avoir été victimes de la pandémie. Ils sont morts seuls, sans la caresse de leurs proches, parfois sans même des funérailles. Que le Seigneur les accueille dans sa gloire».
Dans son homélie, le Saint-Père, a commenté l’Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 10, 22-30), lorsque Jésus se trouvait dans le Temple à Jérusalem et que les Juifs lui demandaient s’il était le Christ. Le Pape a détaillé les attitudes qui ne permettent pas d’«entrer dans la connaissance de Jésus, de faire partie de son troupeau»: la richesse «qui nous emprisonne», la rigidité «qui nous éloigne de la beauté de Jésus», l’acédie «qui nous empêche d’aller de l’avant», le cléricalisme qui nous prive de liberté et l’esprit mondain.
Interpellé par les Juifs qui lui demandaient: «Combien de temps vas-tu nous tenir en haleine ?», le Seigneur répond «Les œuvres que je fais, moi, au nom de mon Père, voilà ce qui me rend témoignage. Mais vous, vous ne croyez pas, parce que vous n’êtes pas de mes brebis. Mes brebis écoutent ma voix». Cela interroge, a souligné le Pape: «que signifie s’arrêter devant la porte de Jésus ? Il y a des attitudes préalables à la confession de Jésus. Pour nous aussi, qui sommes dans le troupeau de Jésus. Il y a des aversions qui ne nous permettent pas d’entrer la connaissance du Seigneur», a observé le Pape.
Le premier obstacle est la richesse: «Beaucoup d'entre nous, ayant franchi la porte du Seigneur, s'arrêtent parce que nous sommes emprisonnés dans la richesse. Le Seigneur a été dur, avec les richesses parce qu’elles sont un obstacle à aller de l'avant. Mais faut-il tomber dans le paupérisme ? Non. Mais ne soyez pas esclaves des richesses, ne vivez pas pour les richesses, parce que les richesses sont le Seigneur de ce monde et nous ne pouvons pas servir deux seigneurs.»
Une autre chose qui nous empêche d'avancer dans la connaissance de Jésus, est la rigidité: la rigidité du cœur. «Jésus critique les pharisiens, les docteurs de la loi pour cette rigidité. Ce n'est pas de la fidélité qui est un don de Dieu; la rigidité est une sécurité pour moi.» Et le Pape a donné en exemple le cas d’une femme qui avait participé à un mariage le samedi après-midi et lui a demandé si cela était important d’aller à la messe du dimanche. Elle pensait que peut-être elle était allée à «une messe qui n'était pas vraie», parce que les lectures n'étaient pas celles du dimanche. «La rigidité nous éloigne de la sagesse de Jésus, nous enlève notre liberté. Et beaucoup de bergers font grandir cette rigidité dans l'âme des fidèles, et cette rigidité ne nous permet pas d'entrer par la porte de Jésus.»
Le Pape a décrit un autre obstacle: l’acédie. «Cette fatigue qui nous prive de la volonté d’aller de l’avant et nous rend tiède. L’acédie ne nous permet pas d’avancer. Une autre attitude néfaste est le cléricalisme, car le cléricalisme c’est se mettre à la place de Jésus. Un cléricalisme qui ôte la liberté et la foi des croyants. C'est une mauvaise maladie de l'Église.»
«Une autre chose qui nous empêche de rencontrer Jésus, c’est l'esprit mondain. Pensons aux célébrations de certains sacrements, dans certaines paroisses: combien il y a de mondanité! Et la grâce de la présence de Jésus n'est pas bien comprise ».
Dans toutes ces attitudes, a relevé le Pape, «la liberté fait défaut. Et on ne peut suivre Jésus sans liberté». Bien sûr, parfois «la liberté va plus loin et on dérape» - observe le Pape - «mais le pire est de déraper avant» d’aller à la rencontre de Jésus, de passer la porte de Jésus. Au terme de l'homélie, le Pape a demandé au Seigneur de nous éclairer pour «aller vers Jésus et pour devenir les brebis de son troupeau».
Après la communion, le Pape François a invité les fidèles ne pouvant communier à réciter l’acte de communion spirituelle suivant:
«Mon Jésus, je crois à votre présence dans le Très Saint Sacrement. Je vous aime plus que toute chose et je désire que vous veniez dans mon âme. Je ne puis maintenant vous recevoir sacramentellement dans mon Cœur: venez‐y au moins spirituellement. Je vous embrasse comme si vous étiez déjà venu, et je m'unis à vous tout entier. Ne permettez pas que j'aie jamais le malheur de me séparer de vous».
Il y a ensuite eu un temps d’adoration du Saint-Sacrement, suivi de la bénédiction eucharistique.
Avant que le Saint-Père ne quitte la chapelle, dédiée à l’Esprit-Saint, l’antienne mariale du temps pascal Regina Cœli a été entonnée:
Regína caeli laetáre, allelúia.
Quia quem merúisti portáre, allelúia.
Resurréxit, sicut dixit, allelúia.
Ora pro nobis Deum, allelúia.
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