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Le Pape recevant les membres du Conseil pontifical pour la Culture. Le Pape recevant les membres du Conseil pontifical pour la Culture. 

Face aux avancées de la science, le Pape rappelle la valeur de l'anthropologie chrétienne

Le Pape François a reçu ce samedi 18 novembre les participants à l’assemblée plénière du Conseil Pontifical pour la culture. Du 15 au 18 novembre il se sont réunis autour du thème « Avenir de l’humanité, les nouveaux défis à l’anthropologie». Cette assemblée s’est déroulée en quatre sessions de travail pour tenter de décrypter les modèles anthropologiques qui sous-tendent les nouvelles idéologies dans les domaines de la médecine ou de la génétique par exemple ou encore de l’intelligence artificielle.

Par Olivier Bonnel

Du 15 au 18 novembre il se sont réunis autour du thème «Avenir de l’humanité, les nouveaux défis à l’anthropologie». Cette assemblée s’est déroulée en quatre sessions de travail pour tenter de décrypter les modèles anthropologiques qui sous-tendent les nouvelles idéologies dans les domaines de la médecine ou de la génétique par exemple ou encore de l’intelligence artificielle. 

Dans son discours, le Saint-Père est d’ailleurs revenu sur les trois thèmes principaux qui ont été développés durant cette assemblée : la médecine et la génétique d’abord, qui permettent de regarder dans la structure la plus intime de l’être humain et dans le même temps ouvrent une possibilité de le «programmer» ; les neurosciences qui offrent toujours plus d’informations sur le fonctionnement du cerveau humain mais qui peuvent remettre en question les réalités de l’anthropologie chrétienne comme l’âme ou la liberté. Troisième thème enfin, les robots, qui sont déjà des composantes de notre vie quotidienne a relevé François, et qui nous poussent à réfléchir sur ce qui différencie les hommes des machines.

Tous ces développements scientifiques et de la technique font dire à certains que nous sommes à un tournant de l’humanité, à l’aube d’une ère nouvelle, a expliqué le Pape, pointant les grandes et graves interrogations que nous devons affronter. François a expliqué que le Bible, dès la Genèse, offrait une réponse anthropologique à la grande question sur le sens de l’être humain. Cette anthropologie s’articule autour des concepts de relation et de liberté. La liberté s’exprime dans l’autonomie et dans les choix moraux.

La science doit avoir des limites à respecter

L’anthropologie reste un horizon dans lequel se déterminent les choix existentiels et éthiques a poursuivi le Pape, mais cet horizon devient de plus en plus fluide et malléable face aux changements économiques et sociaux et surtout aux incroyables découvertes de la science et de la technique. Comment réagir à ces défis? a demandé le Saint-Père : il faut d’abord saluer avec gratitude l’engagement des hommes et femmes de science en faveur de l’humanité, mais il est surtout nécessaire de développer un véritable humanisme, basé sur le développement humain intégral.

Il faut également encourager un meilleur dialogue entre l’Eglise, les croyants et la communauté scientifique et l’Eglise offre sa contribution à ce dialogue. Le primat de la personne humaine est une fin et non un moyen, a rappelé François, qui a souligné aussi que la destination universelle des biens, dont parle la doctrine sociale de l’Église concerne aussi la connaissance et la technologie.

Le Pape a enfin rappelé que «tout ce qui est techniquement possible ou faisable n’est pas forcément éthiquement acceptable». Ainsi, la science, comme toute autre activité humaine doit avoir des limites à respecter pour le bien de l’humanité elle-même. La véritable mesure du progrès a-t-il conclu en citant le Bienheureux Paul VI est ce qui regarde le bien de tout homme et de tout l’homme.

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18 novembre 2017, 18:56