Les premiers pas du Pape François au Bangladesh
L'indépendance du Bangladesh, proclamée en 1971, s’est faite dans le sang. À l’époque, le pays s’appelle le «Pakistan oriental», et il a fallu une guerre avec le Pakistan occidental, l’actuel Pakistan, pour obtenir la liberté. Le Pape s’est donc rendu au mémorial qui se situe à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de l’agglomération, au centre d’un parc pour y déposer une gerbe de fleurs, y signer le livre d’or et y planter un arbre.
Dans la lumière du jour qui tombe, le Pape s’est recueilli quelques instants devant ce monument imposant, avant de rejoindre un autre haut lieu de la mémoire national, la maison du père fondateur du Bangladesh, Sheikh Mujibum Rahman, assassiné avec toute sa famille en 1975 par des militaires. Cette figure nationale apparait sur d’innombrables panneaux politiques qui s’alignent le long des artères de cette ville étouffante. Il apparaît toujours aux côtés d’une femme, Sheikh Hassina, qui n’est autre que sa fille, l’une des deux seuls membres de la famille à avoir échappé au massacre, et qui est actuellement la Première ministre du pays.
Les premières heures du Pape au Bangladesh sont donc très politiques, avec également son discours aux autorités. La rencontre avec la petite communauté catholique qui a hâte de le saluer, ce sera vendredi matin 1er décembre, avec la grande messe dans un parc, qui lui aussi est un haut-lieu de l’indépendance, puisque c’est là que Sheikh Mujibum Rahman a prononcé un fameux discours ouvrant à l’indépendance et que les troupes pakistanaises ont signé leur reddition.
(DA-XS)
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici