Angélus : L'Avent, un temps pour "combler les vides de notre vie"
Manuella Affejee
Le Pape s’est longuement appuyé sur la première lecture, proposée par la liturgie en ce deuxième dimanche de l’Avent, tirée du Livre de la Consolation (Is 40, 1-5.9-11) où le prophète Isaïe annonce au peuple d’Israël la fin de son exil à Babylone et son retour à Jérusalem.
Les vides de notre vie : le manque de prière et de charité
«Préparez le chemin du Seigneur (…) Tracez droit une route pour notre Dieu. Que tout ravin soit comblé», s’écrie le Prophète. Ces ravins symbolisent, pour le Pape, les «vides de notre comportement devant Dieu, tous nos péchés d’omission», comme nos absences de prières, ou encore nos manques de charité envers ceux qui ont besoin d’aide matérielle ou spirituelle. Ainsi, l’Avent est un «temps favorable pour prier avec plus d’intensité», pour «réserver à notre vie spirituelle l’espace important qui lui est due», suggère le Pape. Nous sommes également appelés en ce temps liturgique à «être plus attentifs aux nécessités des autres, leur être plus proches», «ouvrir des chemins d’espérance dans le cœur aride de tant de personnes», à l’instar de St Jean-Baptiste.
«Que toute montagne et toute colline soit abaissée», exhorte encore le prophète Isaïe. Ces montagnes et collines qui doivent être abaissées, «ce sont l’orgueil, la hauteur, la supériorité», explique le Saint-Père, qui encourage plutôt des «attitudes de douceur et de d’humilité» pour préparer la venue du Seigneur. «Il nous est également demandé d’éliminer tous les obstacles que nous mettons à notre union avec le Seigneur», a encore déclaré François, prenant de nouveau appui sur les paroles d’Isaïe : «que les escarpements se changent en plaine, et les sommets, en large vallée !»
Se préparer à la venue de Jésus dans la joie
«Quand nous attendons chez nous la visite d’une personne chère, nous préparons tout avec bonheur et attention», fait remarquer François, pour qui il doit en être de même pour la venue de Jésus ; nous devons nous y préparer avec «zèle» et dans la joie, «afin d’être comblés par sa grâce quand il viendra».
Dans l'Evangile, Jean-Baptiste réalise la figure annoncée par Isaïe, celle de la «voix qui crie dans le désert». Le désert, où vit le prophète, nous rappelle «le climat de conversion et de pénitence qui permet de se préparer à la rencontre avec le Seigneur». Jean déclare «Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint» (Mc 1, 8). «Le Sauveur que nous attendons est capable de transformer notre vie avec la force de l'Esprit Saint, a conclu le Pape, avec la force de son amour. L'Esprit Saint, en effet, répand dans nos coeurs l'amour de Dieu, source inépuisable de purification, de vie nouvelle et de liberté».
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