Entretien téléphonique entre le Pape François et le président turc
Olivier Bonnel-Cité du Vatican
Le Pape François s'est entretenu ce vendredi matin 29 décembre avec le président turc Recep Tayip Erdogan. La Salle de presse du Saint-Siège a confimé l'information qui avait été révélée par la presse turque dans la journée. Selon la vice-directrice du Bureau de presse du Saint-Siège, Paloma Ovejero, c'est à l'intitiative du chef de l'état turc que les deux hommes se sont parlés au téléphone. Elle n'a en revanche pas précisé le contenu de l'entretien.
Selon les médias turcs, les deux hommes auraient échangé sur «l’importance de préserver le statut de Jérusalem». Ils auraient également évoqué l’adoption le 21 décembre dernier à l’Assemblée générale des Nations unies d’une résolution considérant comme «nulle et non avenue» toute décision ou action susceptible de modifier le caractère, le statut ou la composition démographique» de Jérusalem.
Le président truc est l'un des plus féroces détracteurs de Donald Trump et des Etats-Unis. Il se présente aussi comme un champion de la cause palestinienne. Après la décision du président américain de reconnaître Jérusalem comme la capitale d'Israël, Erdogan a multiplié les coups de téléphone auprès de ses homologues du monde arabe. Le 12 décembre, il invitait les pays de l'organisation de la Coopération islamique pour une réunion d'urgence à l'issue de laquelle ils ont appelé à reconnaître Jérusalem-Est comme capitale de la Palestine.
A plusieurs reprises, le Pape François a souligné l'importance de préserver le statu-quo de la ville Sainte, comme le 6 décembre dernier à l'issue de l'audience générale, où il avait rappelé la position ininterrompue du Saint-Siège sur le sujet depuis 1947. Pour le Vatican, «toute revendication exclusive – qu’elle soit religieuse ou politique – est contraire à la logique véritable de l’identité de la Ville»(discours du cardinal Tauran le 26 octobre 1998 à Jérusalem)
Le 19 décembre, la question de Jérusalem avait également été au coeur de sa rencontre avec le roi Abdallah II de Jordanie au Vatican, le souverain hachémite étant gardien des lieux saints de la ville. Lors de son message Urbi et Orbi du jour de Noël, le Souverain Pontife avait demandé «au Seigneur la paix pour Jérusalem et pour toute la Terre Sainte».
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