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Le Pape François lors de l'audience générale du 6 décembre 2017. Le Pape François lors de l'audience générale du 6 décembre 2017. 

Le combat du Pape François contre la corruption

En cette Journée internationale de lutte contre la corruption, retour sur quelques prises de position du Pape François.

Par Cyprien Viet

«La corruption doit être combattue avec force. C’est un mal basé sur l’idolâtrie de l’argent qui blesse la dignité humaine.» C’est le tweet publié par le Pape François ce samedi 9 décembre, en la Journée Internationale contre la corruption, organisée par les Nations Unies.

Depuis le début de son pontificat, tout comme durant son épiscopat à Buenos Aires, le Pape François n’a cessé de s’élever contre toute forme de corruption.

L’une des interventions les plus fortes du Pape François remonte au 21 mars 2015 : ce jour-là, en visite dans le quartier de Scampia, à Naples, le Pape argentin avait lancé qu’un chrétien «pue» s’il laisse entrer en lui la corruption. «La corruption pue», le Pape l’a martelé à de nombreuses reprises. Elle est même «une forme de blasphème», elle est «l’arme et le langage le plus commun des mafias», elle est «un processus de mort», écrivait François il y a quelques mois dans la préface d’un livre du cardinal Peter Turkson, un livre intitulé justement, Corruption.

Le 21 septembre dernier, le Pape recevait la Commission parlementaire italienne antimafia. François avait alors lancé que la corruption «a une nature contagieuse et parasitaire», parce qu’elle «ne se nourrit pas de ce qui se produit de bien, mais de ce qui soustrait et vole». Le Pape avait mis en garde contre la «banalisation du mal», en observant que «la corruption trouve toujours une façon de se justifier elle-même, en se présentant comme la condition normale de celui qui est fourbe et cherche une voie facile pour atteindre ses propres objectifs».

Et François est particulièrement attentif aux mauvaises influences qui peuvent corrompre la jeunesse. Dans son message pour les 300 ans des apparitions de la Vierge d’Aparecida, au Brésil, le Pape avait invité la jeunesse brésilienne à«ne pas avoir peur de combattre la corruption», à «ne pas se laisser séduire par elle». Il invitait au contraire les jeunes à être «protagonistes d’une culture» infusée par l’Évangile, pour le bien de la société.

(CV)

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09 décembre 2017, 17:25