Lors des Vêpres, le Pape François salue tous les "artisans du bien commun"
Marie Duhamel-Cité du Vatican
Le Seigneur nous avait offert une nouvelle année «intègre et saine», mais 2017 n’a pas échappé au sort des années précédentes : «nous, les humains, l’avons de tant de manière défraîchie et blessée avec des œuvres de morts, des mensonges et des injustices», a relevé le Pape dans son homélie. Les guerres, a poursuivi le Saint-Père, « sont le signe flagrant de cet orgueil récidiviste et absurde », comme le sont toutes les petites et grandes offenses faites à la vie, à la vérité, à la fraternité, et qui causent de nombreuses formes de dégradation humaine, sociale et environnementale. «De tout cela, a t-il souligné, nous voulons et devons prendre nos responsabilités devant Dieu, nos frères et la Création».
Mais François a estimé qu'en ce dernier jour de l'année prévaut la grâce de Jésus et son reflet en Marie. «Ce soir, prévaut la gratitude.» Comme évêque de Rome, le Saint-Père a remercié les Romains qui vivent, «le cœur ouvert», dans la ville. Il a dit éprouver de la «sympathie et de la gratitude» pour toutes les personnes qui, jour après jour, «contribuent avec de petits mais précieux gestes concrets visant au bien de Rome, en cherchant d’accomplir au mieux leur devoir, en se déplaçant dans les embouteillages romains avec des principes et de la sagesse, en respectant les lieux publics, en signalant les choses qui ne vont pas, en étant attentives aux personnes âgées ou en difficulté, et ainsi de suite».
Ceci, comme mille autres comportements, expriment concrètement l’amour pour la ville. «Sans discours, sans publicité, mais avec un style d’éducation civique pratiquée quotidiennement» a relevé le Pape. Et ainsi ils coopèrent au bien commun silencieusement.
L'estime du Pape pour ces Romains anonymes
François a ajouté tenir en «grande estime» les parents, professeurs et tous les éducateurs qui, de la même façon, cherchent à former les enfants au sens civique, «une éthique de la responsabilité», en les éduquant à se sentir impliqués, à prendre soin et à s’intéresser à la réalité qui les entoure.
Le Pape a salué ces hommes et femmes que la presse ne met pas à la Une, et qui représentent la majeure partie des résidents de Rome. Parmi eux, note François, de nombreuses personnes qui se trouvent dans des conditions économiques difficiles, «sans pour autant pleurer sur leur sort, sans nourrir de rancœur ou de ressentiment, mais qui au contraire, s’efforcent de faire leur part au quotidien pour améliorer les choses». Ce dimanche soir, le Pape a rendu grâce à Dieu pour tous ces «artisans du bien commun».
A l'issue de ces Vêpres, le Saint-Sacrement a été exposé, et le traditionnel Te Deum a été chanté pour rendre grâce pour l’année écoulée. Après la célébration, François s'est rendu place Saint-Pierre pour un temps de prière devant la crèche de Noël qui y est installée.
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