François: Face à l’individualisme, réaffirmer la transcendance de l’homme
Samuel Bleynie – Cité du Vatican
«L’homme d’aujourd’hui ne sait plus qui il est, et a donc du mal à reconnaitre comment bien agir.» Dans ce contexte, la Congrégation pour la Doctrine de la foi doit rappeler, selon François, «la vocation transcendante de l’homme et l’indissoluble connexion de sa raison avec la vérité et le bien, introduite par la foi en Jésus Christ». Car rien ne peut plus aider l’homme à se connaitre soi-même, et à connaitre le projet de Dieu pour le monde, que «l’ouverture de la raison à la lumière qui vient de Dieu».
Le Pape dit ainsi apprécier le travail de la congrégation pour «réaffirmer le sens de la rédemption» face à «un individualisme qui se fie à ses propres forces pour se sauver». Il évoque également les recherches pour trouver les implications éthiques d’une anthropologie basée sur l’homme, en tant que sujet «essentiellement relationnel et muni d’une raison ample et spécifique», notamment dans le champ économique et financier.
Opposition à l’euthanasie et l’avortement
Enfin, François critique les concepts «d’autodétermination et d’autonomie», qui ont porté à l’accroissement des demandes d’euthanasie «comme affirmation idéologique de la volonté de puissance de l’homme sur la vie». S’opposant aussi à la revendication de l’avortement comme «choix de société», le Pape encourage la réflexion mené durant la session plénière sur ces questions.
«Il est clair que là où la vie ne vaut pas pour sa dignité, mais pour son rendement et sa productivité, tout cela devient possible», déplore-t-il, soulignant la dignité «intangible» de la vie humaine, de sa conception à sa fin naturelle.
«Prendre l’homme par la main»
«La douleur, la souffrance, le sens de la vie et de la mort sont des réalités que la mentalité contemporaine a du mal à affronter avec un regard plein d’espérance», constate le Pape. C’est cette espérance que l’Église, et plus particulièrement la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, doivent porter au monde. Il revient donc aux pasteurs de ne pas abandonner les hommes mais de les aider, «avec vérité et miséricorde», à retrouver leur destin authentique au bien. François conclut en donnant sa définition de la pastorale authentique: «Toute action visant à prendre l’homme par la main, quand il a perdu le sens de sa dignité et de son destin, pour le conduire avec confiance à reconnaitre la paternité aimante de Dieu, son bon destin et les routes pour construire un monde plus humain.»
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