Le Pape rend hommage à la Croix-Rouge italienne, image du Bon Samaritain
Olivier Bonnel - Cité du Vatican
«La Croix-Rouge développe en Italie et dans le monde entier un service irremplaçable», a souligné le Pape devant 7 000 membres de l’organisation, réunis dans la salle Paul VI du Vatican. Au-delà de l’aspect matériel, ce service est précieux aussi par l’esprit qui l’anime, qui contribue à diffuser une mentalité nouvelle, plus ouverte et plus solidaire.
Votre action mérite encore plus la gratitude de chaque citoyen, a expliqué François, car elle se développe dans les situations les plus diverses, que ce soit lors des catastrophes naturelles comme des tremblements de terre qui ont secoué récemment l’Italie, ou le secours apporté aux migrants en mer.
Cette aide aux migrants est un signe prophétique, a souligné François, et pourrait être traduite ainsi: «Je ne t’aide pas seulement maintenant en te mettant à l’abri une fois sorti de la mer, mais je t’assure que je prends à cœur ton destin».
Impartialité et neutralité
La mission du volontaire, appelé à se pencher sur tous ceux qui se trouvent dans le besoin et à prêter secours de manière désintéressée rappelle la figure du Bon Samaritain, a poursuivi le Pape, rappelant que l’un des premiers principes de la Croix Rouge était celui d’humanité, à savoir prévenir et soulager la souffrance humaine, où qu’elle soit.
C’est cette même humanité qui a poussé le Bon Samaritain à se pencher sur l’homme blessé et étendu à terre. Le Pape a ainsi regretté de voir combien de personnes, enfants, personnes âgées, hommes et femmes, restaient invisibles, cachés dans l’ombre de l’indifférence, et de déplorer une nouvelle fois que la culture du déchet soit anonyme, sans lien et sans visage.
Le second principe affirmé dans le statut de la Croix-Rouge est celui de l’impartialité, a poursuivi François, qui porte à l’action sans distinction de nationalité, de race, d’opinion politique ou religieuse. Cela mène au principe de neutralité, un critère d’action qui contraste avec la tendance hélas aujourd’hui trop répandue de distinguer qui mérite attention et secours et qui au contraire n’en est pas digne.
La coopération et la paix durable entre les peuples
Le Bon Samaritain de l’Évangile agit avec impartialité, il n’interroge pas l’homme à terre pour savoir d’où il vient, quelles sont ses croyances, mais il prend soin de ses blessures, sans le juger. C’est bien Jésus qui est derrière cette figure, qui s’incline sur l’humanité et offre son salut à tout homme.
Le Pape a rappelé aussi que le Croix-Rouge italienne faisait partie du réseau de la Croix-Rouge internationale et du Croissant-Rouge, qui partagent les mêmes principes et promeuvent «la compréhension réciproque, l’amitié, la coopération et la paix durable entre les peuples».
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