Le Chili et le Pérou, de nouvelles périphéries pour le Pape François

Olivier Bonnel - Cité du Vatican

C’est un nouveau voyage «à forte dimension pastorale», a souligné Greg Burke, le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, ce jeudi 11 janvier 2018. Que ce soit au Chili ou au Pérou, le Pape partira une nouvelle fois à la rencontre des périphéries. Et qui dit périphéries, dit peuples indigènes.

François est en effet très attendu à Temuco au Chili, où les Indiens Mapuches se battent depuis des décennies pour récupérer leurs terres et leurs droits. En octobre 2017, ils avaient écrit au Pape François lui demandant une prise de position forte. Ce sont aussi les peuples d’Amazonie que le Pape rencontrera à Puerto Maldonado, première étape de son voyage au Pérou, une rencontre qui s’annonce émouvante et qui devrait jeter les bases du synode sur l’Amazonie que le Vatican organisera en octobre 2019. Au Chili comme au Pérou, François est attendu dans des pays polarisés, où les disparités économiques et sociales se creusent, où les défis climatiques sont nombreux, et où les frictions politiques ne manquent pas.

Au Chili, François sera accueilli par la présidente Michelle Bachelet qui quittera le pouvoir au mois de mars 2018; au Pérou, c’est Pedro Pablo Kuczynski qui recevra François, lui qui a failli être destitué il y a quelques semaines. Comme lors de chaque voyage, le Souverain Pontife ira à la rencontre des Églises locales, marquées par ces clivages. «Tu me donnes la paix» et «unis pour l’espérance» sont les thèmes choisis pour ce voyage apostolique. Ils résument, à eux seuls, les grandes attentes de réconciliation et d’avenir plus serein des Chiliens comme des Péruviens, qui seront très nombreux à venir écouter le Pape François.