Journée du 8 février: unir ses forces pour éradiquer la traite humaine
Marine Henriot - Cité du Vatican
«La traite des personnes est un crime contre l’humanité. Nous devons unir nos forces pour libérer les victimes et arrêter ce crime de plus en plus agressif», tels sont les mots du Pape François dès le début de son pontificat. En instaurant cette Journée internationale de prière et d’action contre la traite des personnes, le Saint-Père invite les citoyens de bonne volonté à combattre ce fléau et à prendre en charge les victimes.
Une esclave devenue religieuse
La date du 8 février est évidemment symbolique. Elle correspond dans le calendrier à la mémoire lithurgique de sainte Joséphine Bakhita, cette petite Soudanaise enlevée à l'âge de 7 ans puis vendue à cinq reprises comme esclave, avant de devenir domestique en Italie. En 1893, âgée de 24 ans et enfin libérée grâce à la justice italienne, elle décide d’entrer dans les ordres et rejoint la congrégation des Soeurs de la charité.
Joséphine Bakhita fut béatifiée le 17 mai 1992 et canonisée par Jean-Paul II en octobre 2000.
Migrations et traite humaine
À l’heure où les images de ventes de migrants sur un marché aux esclaves en Libye en novembre dernier ont indigné le monde entier, cette journée mondiale met l’accent sur le lien entre la traite des êtres humains et la situation des personnes en déplacement. Migrants, réfugiés et les personnes déplacées seront destinataires des prières d’aujourd’hui.
En 2015, lors de la première édition, le cardinal Peter Turkson, alors président du Conseil pontifical Justice et Paix, avait rappelé que des millions de personnes dans le monde entier sont privées de liberté et contraintes à vivre pratiquement en situation d’esclavage.
Unir ses forces pour prévenir la traite
Aujourd’hui, le Pape François désire que l’humanité toute entière prenne conscience de ce fléau, qui dépasse la responsabilité de tel ou tel État. «J'invite donc tout le monde, citoyens et institutions, à unir leurs forces pour prévenir la traite, garantir la protection et l'assistance aux victimes.» a-t-il déclaré lors de son audience générale du 7 février.
Cette semaine au Vatican, des responsables politiques et religieux de monde entier, ainsi que des représentants d’organisations internationales sont réunis pour la 5ème conférence de Santa Marta, une alliance entre l’Église catholique et les législateurs, pour éradiquer le trafic d'êtres humains et l’esclavage moderne.
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