Journée mondiale de l’eau: défendre l’eau, c’est défendre la vie
Joris Bolomey – Cité du Vatican
«La sauvegarde de la terre, la sauvegarde de l’eau, c’est la sauvegarde de la vie», affirme le Pape dans un tweet ce 22 mars, publié à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau.
Le huitième forum international de l'eau réunit à Brasilia cette semaines 40 000 personnes de plus de 160 pays autour du thème "l’eau en partage". Ce forum se réunit à l'heure où de grandes villes, comme celles du Cap, font face à un manque d'eau criant. Et il y a urgence à trouver des solutions durables pour parvenir à une gestion efficace de ce bien commun. Près de la moitié de la population mondiale, 3,6 milliards de personnes, vit dans des zones où l'eau peut manquer au moins un mois par an selon l'ONU. Si rien n'est fait, près de 6 milliards de personnes pourraient manquer d’eau d’ici 2050.
«L’accès à l’eau est une condition pour l’exercice des autres droits humains», rappelait le Pape François dans son encyclique Laudato Si. La «disponibilité de l’eau» est «restée relativement constante pendant longtemps, mais maintenant en de nombreux lieux la demande dépasse l’offre soutenable, avec de graves conséquences à court et long terme», précisait alors le Pape, remarquant notamment la situation difficile de nombreux pays africains.
En Afrique de l’Est, en particulier, la sécheresse et les conflits endémiques ont conduit en 2017 à la pire famine de ces dernières années. L’impossibilité de cultiver et la mort du bétail ont amené à une très grave insécurité alimentaire qui a frappé 21 millions de personnes au total à travers la Somalie, l’Éthiopie, le Kenya et le Soudan du Sud.
Le Pape François avait appelé à agir, le 24 février 2017, lors d’un discours au siège de l’Académie pontificale des sciences au Vatican : «Il n’est pas trop tard, mais il est urgent de prendre conscience du besoin d’eau et de sa valeur essentielle pour le bien de l’humanité». Le droit à l’eau «décide de l’avenir de l’humanité», avait-il poursuivi, en lançant cette alarme : «Je me demande si au milieu de cette “troisième guerre mondiale en morceau” que nous sommes en train de vivre, nous ne sommes pas en chemin vers la grande guerre mondiale pour l’eau».
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