Les migrations au centre de l’échange du Pape avec le chancelier autrichien
Delphine Allaire - Cité du Vatican
Une longue demi-heure d’audience dans la bibliothèque du Palais apostolique. Le Pape François et le chancelier chrétien-démocrate Sebastian Kurz ont échangé sur de nombreux défis géopolitiques actuels comme la guerre en Syrie et en Ukraine, les réfugiés, la persécution des chrétiens d’Orient, le désarmement nucléaire ou l’importance des institutions ecclésiales dans l’Autriche contemporaine.
Les nécessités «de protéger la vie, la famille» et celle de promouvoir le bien commun de la société, en particulier les plus faibles, ont également été soulignées.
À la fin de l’entretien, le Pape François a donné au chancelier de 31 ans un exemplaire de son Message pour la Journée mondiale de la paix en 2018. Intitulé «Migrants et réfugiés : hommes et femmes à la recherche de la paix», ce texte a été «délibérément» donné au chancelier par le Pape, analyse la presse autrichienne.
Sur le thème des réfugiés, le chancelier autrichien allié au parti nationaliste FPÖ est partisan d'une ligne proche de celle des États membres d'Europe centrale. À quelques mois de sa présidence de l’UE, le pays fait aussi de la lutte contre l’immigration illégale l’une de ses priorités.
En avril 2015, Sebastian Kurz avait déjà rendu visite au Pape François en tant que ministre des Affaires étrangères. Plus récemment, la ministre autrichienne des Affaires étrangères Karin Kneissl (FPÖ) a participé à une conférence de l'OSCE contre l'antisémitisme à Rome en janvier, où elle a également rencontré le Souverain pontife. Le président fédéral autrichien, Alexander Van der Bellen, lui a rendu visite au Saint-Père en novembre dernier.
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