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Les chars des forces du gouvernement syrien, le 7 avril 2018 dans la Ghouta orientale. Les chars des forces du gouvernement syrien, le 7 avril 2018 dans la Ghouta orientale.  

Le Pape François condamne de nouvelles attaques chimiques en Syrie

A l'issue de la messe célébrée ce dimanche place Saint-Pierre, le Pape François a lancé un nouvel appel à la paix dans le pays, estimant qu'il n'y avait pas "de bonne ou de mauvaise guerre".

Marine Henriot - Cité du Vatican

Avant la bénédiction finale de la messe de la divine miséricorde, devant les milliers de fidèles rassemblés place Saint-Pierre, le Pape François a tenu une nouvelle fois à apporter son soutien à la population syrienne. «De terribles nouvelles de bombardements nous viennent de Syrie avec des dizaines de victimes, dont beaucoup sont des femmes et des enfants» a déclaré le Saint-Père, «Nouvelles de tant de personnes touchées par les effets des substances chimiques contenues dans les bombes».

Avant de continuer, «Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise guerre, et rien, rien ne peut justifier l'utilisation de tels instruments d'extermination contre des populations et des populations sans défense

Dans le pays ravagé par la guerre depuis 7 ans, les bombardements ont repris avec intensité vendredi 6 avril à Douma dans la Ghouta orientale, une des dernières enclaves rebelles à l’est de Damas, après l’échec des négociations pour évacuer le groupe rebelle islamiste Jaich al-islam.

«Les symptômes d'une exposition à un agent chimique»

L'organisation des casques blancs, organisation de défense civile syrienne, qui opère dans les zones rebelles  du pays, ont accusé le régime d’avoir eu recours à des gaz toxiques samedi 7 avril, et parlent de 40 à 70 morts. Par ailleurs, dans un communiqué commun avec l’ONG médicale SAMS (Syrien American Medical Society), ils font état de «plus de 500 cas, en majorité des femmes et des enfants», qui présentent «les symptômes d'une exposition à un agent chimique». 

Les patients souffrent de «difficultés respiratoires, de brûlures de la cornée», «une mousse excessive» s'échappe de leur bouche et ils dégageaient «une odeur semblable à celle du chlore», selon le texte.

Une nouvelle fois, le gouvernement syrien a nié avoir lancé des attaques au gaz sur les régions rebelles: Moscou a pris la défense de son allié Bachar al-Assad en démentant les accusations des secouristes, des rebelles et de l'opposition syrienne en exil. 

Lors de son message Urbi et Orbi le jour de Pâques, le Pape François avait exhorté  la communauté internationale à agir pour mettre «un terme immédiatement à l’extermination en cours» en Syrie, dont la population, déplorait-il «est épuisée par une guerre qui ne voit pas de fin». 

 

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08 avril 2018, 12:23