Le Pape François reçoit les victimes d'abus sexuels au Chili
Le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, Greg Burke, confirme qu’à la demande du Pape François, aucun communiqué officiel ne sera publié sur le contenu de ces rencontres, afin d’en respecter la totale confidentialité. La priorité du Souverain Pontife est en effet d’écouter les victimes, et de leur demander pardon.
Dans «ce climat de confiance et de réparation de la souffrance, précise encore Greg Burke, la volonté du Pape François est de laisser ses invités parler aussi longtemps que nécessaire». Il n’y aura donc aucun horaire fixe ou de contenu préétabli.
Juan Carlos Cruz, James Hamilton et José Andrés Murillo sont les représentants des victimes de l’ancien prêtre Fernando Karadima, renvoyé à l’état clérical en 2011, suite à un procès canonique. L’affaire a ressurgi il y a peu, suite à la nomination de Mgr Barros à l’évêché d’Osorno; l’homme, un ancien proche de Karadima, est accusé d’avoir couvert les agissements de son mentor.
Le pape François, après avoir dans un premier temps pris la défense de Mgr Barros durant son voyage au Chili, en janvier dernier, avait finalement demandé l'organisation d'une enquête. Mgr Charles Scicluna, archevêque maltais connu pour sa fermeté dans ce dossier, s'est ainsi rendu à New York et à Santiago du Chili pour écouter les différentes parties impliquées dans cette affaire d'une grande complexité. Après avoir pris connaissance du rapport qui lui a été remis par Mgr Scicluna, le Pape avait adressé une lettre aux évêques chiliens, qu'il recevra à Rome dans le courant du mois de mai. Il y avouait sa honte et sa douleur pour les faits commis, reconnaissait des erreurs personnelles dans l’appréhension de l’affaire. Il conviait également les victimes à venir le rencontrer au Vatican.
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici