Le Pape invite les jeunes de Brescia à suivre les rêves de Jésus
Manuella Affejee- Cité du Vatican
«Les évêques croient-ils vraiment que les jeunes puissent aider l’Eglise à changer ?»: l’interrogation d’un jeune, rapportée par l’évêque de Brescia, Mgr Tremolada, dans son discours d’ouverture, a interpelé le Pape François, qui a tenu à y répondre. «J’ai à cœur que le prochain synode des évêques, qui concernera les jeunes, la foi et le discernement vocationnel, soit préparé dans une vraie écoute des jeunes, a-t-il assuré. Et je peux témoigner que cela est en train de se faire», avant de préciser : «quand je dis ‘vraie écoute’, j’entends aussi la disponibilité à changer quelque chose, à marcher ensemble, à partager les rêves».
Se renier soi-même pour suivre le Christ
Et le Pape de ne pas hésiter à retourner la question aux jeunes: «et vous, êtes-vous disposés à écouter Jésus, à changer quelque chose en vous ?», les invitant, pour ce faire, à une introspection, à sonder son propre cœur, à se poser les bonnes questions : «Suis-je disposé à embrasser les rêves de Jésus ? Ou bien, ai-je peur que ses rêves puissent déranger les miens ?»
Le rêve de Jésus, c’est le Royaume de Dieu, a expliqué le Pape aux jeunes, c’est-à-dire l’amour entre Dieu et les hommes, réunis dans une même famille. Mais le Christ se montre clair: celui qui veut le suivre, doit «se renier lui-même». Une expression dure que François a explicitée. Se renier ne veut pas dire mépriser ce que le Seigneur nous a donné, mais bien de se débarrasser du «vieil homme» qui réside en chacun de nous, ce «moi» égoïste qui ne suit pas la logique de Dieu, mais celle qui lui est opposée, celle du péché. «Combien parmi nous sommes esclaves de l’égoïsme, de l’attachement aux richesses, des vices», a constaté le Pape. Autant d’esclavages intérieurs dont seul le Christ peut nous délivrer, mais pas sans notre collaboration. «Que chacun de nous dise cette prière: ‘Jésus, pardonne-moi, donne-moi un cœur comme le tien humble et plein d’amour’.»
L’exemple de St François d’Assise et du bienheureux Paul VI
Jésus réserve des surprises à qui se confie en lui, a certifié le Saint-Père, prenant l’exemple d’une joie nouvelle qu’on peut éprouver à lire la Bible, à aller à la messe, -des gestes peu habituels pour les jeunes, a noté, non sans humour, le Pape-, à sentir la présence de Dieu dans les personnes malades ou exclues. C’est encore Lui qui nous donne le courage d’aller à contre-courant, mais sans orgueil, sans présomption, et sans jugement.
Ces dons de Jésus, les saints en ont fait l’expérience, à l’instar de Saint François d’Assise, ou du Bienheureux Paul VI, qui naquit près de Brescia: «nous sommes habitués à se le rappeler comme Pape, mais avant, il était jeune, comme vous», a déclaré François avant d’inviter son joyeux auditoire à découvrir qui était véritablement Giovanni Battista Montini, et quels étaient les rêves qu’il nourrissait à leur âge. Pour rappel, le Bienheureux Paul VI sera canonisé cette année, probablement en octobre, au cours du synode des évêques sur les jeunes.
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